2. La modération de l'Etat a permis d'améliorer les retours aux joueurs et à la filière équine

L'évolution comparée de ces quatre facteurs de la redistribution des mises est intéressante.

Affectataire

Part en 1991

Part en 2009

Evolution de 1991 à 2009

TRJ

71,9 %

74,8 %

+ 2,9 points

Etat

17,8 %

11,8 %

- 6 points

Filière hippique

5 %

8 %

+ 3 points

PMU

5,3 %

5,5 %

+ 0,2 point

Une certaine modération de l'Etat et le redressement de la gestion du GIE ont permis d'améliorer le soutien à la filière équine et le TRJ.

Cela dénote, même si les plus-values du TRJ sont relativement modestes, de bons choix économiques des pouvoirs publics et une bonne gestion de l'ensemble. L'Etat, dès lors qu'il a décidé d'aider la filière hippique, a su modérer ses propres prélèvements.

La Commission européenne a pu accuser la France de « rapacité » dans sa gestion des jeux. Ce grief ne peut décemment pas concerner la politique française en matière de courses de chevaux. Cela dit, si le comportement de l'Etat est aussi « éclairé » quand il s'agit du PMU, dont il a créé le monopole et dont il observe la gestion avec une grande attention, il ne fait pas nécessairement preuve d'autant de mansuétude pour d'autres acteurs des jeux . On le constatera plus loin en étudiant son comportement à l'égard des casinos.

3. Un soutien financier indispensable à la filière equine

La filière équine française représente l'ensemble des acteurs, des produits, actions, structures et flux liés au cheval. Elle englobe toutes les étapes de la production à l'utilisation des divers produits, chacune d'entre elles apportant une valeur ajoutée.

Sur le plan économique, il convient de distinguer quatre secteurs : les courses et leurs acteurs, les sports et loisirs, les équidés du travail, la viande et son commerce.

Si le présent rapport se doit de traiter en priorité le secteur des courses puisqu'il est le support des paris du PMU, il sera dit quelques mots des autres secteurs car la filière équine est un ensemble très diversifié dont chacun des composants dépend étroitement des autres.

Ainsi qu'il a déjà été évoqué, 736,4 millions d'euros (8 % du chiffre d'affaires) ont été versés en 2008 par le PMU aux sociétés de courses, à charge pour ces dernières d'effectuer une répartition harmonieuse de ces encouragements entre les différentes catégories de bénéficiaires. A ce versement s'ajoute le Fonds des haras, sous la forme d'une dotation du Fonds commun de l'élevage et des courses.

Les « encouragements » (sous entendu historique « à l'amélioration de la race chevaline ») prennent différentes formes : primes et allocations aux propriétaires des gagnants et placés des courses, surprimes aux propriétaires de chevaux nés et élevés en France, primes aux éleveurs et contributions diverses aux sociétés de courses. Ce système de répartition entre les bénéficiaires est sans aucun doute le fruit d'inlassables marchandages et arbitrages, ô combien délicats, du monde très fermé du cheval.

Les résultats de cette consistante « irrigation » financière sont tout à fait remarquables : entre autres choses, elle permet à la France d'avoir la réputation de proposer des courses mieux dotées qu'ailleurs.

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