B. UNE ÉCONOMIE TIRÉE PAR LE TOURISME ET LA CONSTRUCTION

1. Un secteur touristique dominant

Le tourisme est l'un des principaux secteurs économiques créateurs de richesses en Corse. Les activités touristiques irriguent le tissu économique, avec un impact diffus sur les transports, la construction, les investissements immobiliers, le commerce, l'agriculture. Elles sont génératrices de nombreux emplois, directs et indirects.

Les atouts de l'île en matière de tourisme sont solides :

- un positionnement favorable en Méditerranée, premier bassin touristique mondial, qui situe la Corse comme l'île la plus proche des grands marchés émetteurs européens ;

- l'attractivité d'une nature remarquable, préservée et diversifiée, la proximité immédiate de la mer et de la montagne correspondant aux tendances de l'évolution de la demande ;

- l'abondance de l'eau, qui est un atout important pour le développement touristique et qui singularise la Corse par rapport aux autres îles méditerranéennes ;

- une destination reconnue comme typée et de caractère, à dimension humaine, loin des standards d'un tourisme de masse banalisé.

Ces atouts se traduisent dans les chiffres de fréquentation touristique de l'île. La Corse a enregistré en 2009 un total de 3,2 millions de séjours, en progression de 6 % par rapport à 2008, et de 33,1 millions de nuitées, en progression de 7 %. Les trois quarts des touristes sont Français. La pointe actuelle de fréquentation touristique se situe à un peu plus de 300 000 visiteurs.

Toutefois, le projet de PADDUC de mars 2009 relevait un certain nombre de faiblesses subsistant en matière d'activité touristique : une insuffisance de l'hébergement hôtelier, à la fois en quantité et en qualité ; une accessibilité aérienne contrainte par le niveau des prix des billets d'avion, en l'absence d'une desserte suffisante par les compagnies à bas coût ; une professionnalisation des acteurs du tourisme encore perfectible ; une offre confidentielle en matière d'équipements de loisirs structurants, susceptibles de générer une fréquentation touristique tout au long de l'année (centres de congrès, parcours de golf, centres de remises en forme et de thalassothérapie).

2. La construction : l'autre moteur de la croissance

Le secteur de la construction est, au côté du tourisme, l'autre moteur de la croissance de l'économie corse. Cette activité de base doit répondre aux besoins d'une population en augmentation rapide, amplifiés par les mutations sociologiques (fragmentation des foyers et concentration dans les grands pôles urbains), et à une forte demande d'hébergements touristiques, notamment de résidences secondaires.

Ainsi, la construction est l'un des secteurs économiques les plus créateurs d'emplois.

Emplois salariés par secteur d'activité en Corse

Après un repli des mises en chantiers au cours des années 2008-2009, une reprise s'est fait sentir progressivement au cours de l'année 2010. Sur l'année, les chantiers de logements commencés se sont accrus de près de 22 %, pour atteindre 3 672 mises en chantier. Il s'agit de l'une des plus fortes hausses depuis 2000. Ce sont les programmes collectifs (immeubles) et individuels groupés (résidences) qui ont le plus progressé, confirmant une tendance observée avant 2008.

La croissance est encore plus vive pour les locaux professionnels, les surfaces mises en chantiers progressant de 62 % en 2010. Pendant les années difficiles, la commande publique a soutenu l'activité, jouant un rôle d'amortisseur de conjoncture, mais la reprise de 2010 est d'abord celle de la commande privée de bureaux et locaux industriels. Les surfaces destinées au secteur privé ont représenté 81 % des constructions de locaux en 2010, contre 75 % en 2009.

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