C. UN COÛT QUI APPELLE UN RÉEXAMEN D'ENSEMBLE DE NOS CONDITIONS D'ENGAGEMENT

Pour 1996, le surcoût des opérations extérieures, 5,3 milliards de francs, représente le tiers du total du budget du ministère des Affaires étrangères. Or les opérations extérieures si réussies soient-elles sur le moment - on songe en particulier à la Somalie - ne laissent que peu de traces durables après notre retrait. Il ne s'agit pas vraiment d'un investissement durable et productif. Sans doute servent-elles à préserver notre statut de membre permanent du Conseil de Sécurité. Mais l'amélioration de notre position à l'ONU devrait certainement relever davantage d'efforts diplomatiques que de la participation systématique à des opérations extérieures. Il existe, en effet, rappelons-le des moyens moins coûteux qu'une participation continuelle et substantielle à ces opérations pour conforter notre présence à l'ONU.

Quant aux « retombées » de notre participation, elles paraissent également, faute d'un suivi suffisant, sans commune mesure avec le volume humain et financier de celles-ci : on songe en particulier à notre participation à la reconstruction de Beyrouth et Sarajevo.

C'est, en définitive, l'articulation diplomatico-militaire de nos interventions qui appelle des améliorations de façon à les rendre à la fois moins coûteuses et plus efficaces.

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