IV. CHIMIE - PHARMACIE

A. LA CHIMIE

L'année 1995 s'est caractérisée par un taux de croissance en volume de l'industrie chimique (+ 1,9%) nettement plus faible que celui de 1994 (+ 6,2 %).

Après six mois marqués par la poursuite de la croissance de 1994, un net freinage est intervenu au cours du second semestre de 1995, ralentissement dû à la faiblesse de l'activité de certains grands secteurs clients, comme l'automobile, le bâtiment, les travaux publics et le textile.

Comme les années précédentes, les divers secteurs de la chimie se sont comportés de manière très différente : + 1 % dans la parachimie, + 0,1 % dans la parachimie, + 5,5 % dans la pharmacie.

Par domaine d'activité, d'une année à l'autre on constate les variations suivantes en volume :

- Chimie minérale : + 0,4 %

- Chimie organique : + 1,5 %

- Parachimie : + 0,1 %

- Pharmacie : + 5,5 %

Ces évolutions différenciées se situent dans la ligne d'une tendance forte qui affecte les débouchés de la chimie de base et privilégie le marché de l'hygiène et de la santé.

C'est ainsi, qu'en indice, à partir d'une base 100 en 1985, l'évolution a été la suivante :

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

Chimie minérale

95,4

96,7

94,0

92,9

92,8

86,2

92,4

92,8

Chimie organique

115,3

120,6

118,5

120,1

128,0

130,6

142,4

144,5

Parachimie

105,6

113,8

116,8

119,2

124,3

125,8

135,1

135,3

Pharmacie

121,9

136,4

147,7

156,1

169,1

177,1

180,4

190,3

Les produits minéraux enregistrent une nouvelle mais modeste avance de 0,4 % (après celle de 6,3 % en 1994).

La faible croissance de la chimie minérale est la conséquence de la situation de l'industrie des engrais qui a connu une forte restructuration, suite aux pertes très importantes qu'elle avait enregistrée.

La forte demande que l'on constatait en chimie organique, tout particulièrement en pétrochimie, a progressivement diminué et ce recul ne s'est arrêté que vers la fin de l'année.

La croissance modeste de la parachimie (+ 0,1 %) reflète la situation difficile de ses principaux secteurs clients (bâtiment, travaux publics) qui s'est progressivement dégradée tout au long de l'année, du fait de la faible consommation des ménages et du fléchissement des investissements.

En 1996, dans l'industrie chimique, le volume de l'activité devait progresser d'environ 3 % par rapport à 1995. La reprise devait devenir plus sensible à partir du milieu de l'année. Elle permettra de dépasser le palier actuel.

Le raffermissement caractérisera plutôt les secteurs de la chimie de base.

S'agissant de la plasturgie, outre un certain manque de visibilité, les carnets de commande étaient jugés « étroits » à la fin du premier trimestre.


• Rhône Poulenc

Malgré une progression de 11,4 % de son bénéfice net part de groupe à 2,1 milliards de francs en 1995, Rhône Poulenc a connu une année décevante. Le ratio des dettes sur fonds propres du groupe était de 0,7 contre 0,5 en 1994 et les dettes atteignaient 37 milliards de francs. Le chiffre d'affaires était de 84,8 milliards de francs.

Le poids de certaines acquisitions (FISONS, AIS) semble avoir pesé sur la rentabilité opérationnelle de l'entreprise.

L'année 1996 devait être consacrée à l'amélioration de la rentabilité et au désendettement du groupe. La période des investissements massifs est jugée révolue. Le recentrage stratégiquement visé.

L'hypothèse d'un renoncement à certaines participations dans d'autres groupes (BNP, Renault, Société générale) a été évoquée.

Le bénéfice net du groupe a crû de 9,2 % au premier semestre de 1996. Les frais financiers ont toutefois pesé.

Un allégement de quelque 450 postes des effectifs du siège a été annoncé en juin. Le secteur chimie (11.800 employés en France) a été réorganisé.

Au total dix milliards de francs d'actifs du groupe devraient être cédés d'ici à 1997.

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