B. PAPIER

Au cours de l'exercice 1995, l'industrie papetière française, qui regroupe 119 entreprises et 146 usines, a réalisé un chiffre d'affaires de l'ordre de 42 milliards de francs. Elle a produit 2,8 millions de tonnes de pâte à papier, en progression de 1,1 % par rapport à l'année précédente et 8,622 millions de tonnes de papiers et cartons (-0,7 %), dont bon nombre de produits à forte valeur ajoutée. Mais le facteur marquant de l'exercice est le retour à la rentabilité de la plupart des sociétés papetières. Après avoir connu une période de trois années consécutives de lourdes pertes, dont le cumul est supérieur à 8 milliards de francs, l'industrie papetière a totalisé, en 1995, un bénéfice de 1,4 milliard de francs (contre une perte de 1,8 milliard en 1994). Si la plupart des sociétés bénéficient de nouvelles conditions de rentabilité et affichent des résultats en amélioration, cette situation globale recouvre des disparités sectorielles. Au cours de la période de crise, en effet, les plus lourdes pertes avaient été subies par les producteurs de pâtes marchandes ou intégrées, ainsi que par les sociétés qui' avaient réalisé de lourds investissements pour la création de nouvelles capacités de production.

L'industrie papetière en France abordait 1996 avec l'espoir que la progression du PIB - estimée de 1 à 1,5% - entraînerait un rebond de la demande de papier autour de 2 % de hausse.

La pâte à papier qui valait 1.000 dollars la tonne en octobre 1995 n'était plus cotée qu'à 725 dollars en février 1996, poursuivant une évolution en « montagnes russes ». La crise économique d'ensemble affecte, en effet, la consommation papetière.

C. VERRE

* Saint Gobain

Saint Gobain a enregistré en 1995 pour la deuxième année consécutive une hausse de son bénéfice net (part du groupe). Celui-ci atteignait 4,21 milliards de francs (+ 16 %), pour un chiffre d'affaires de 70,2 milliards. Hors plus ou moins-values, la hausse du résultat atteignait même 49 %. Bien que gonflés par des achats américains dans le verre creux (Foster Forbes et Bail Glass), les 3,8 milliards d'endettement net du groupe ne représentent en effet que 8 % de ses fonds propres (y compris les titres participatifs). En outre, son autofinancement a dépassé en 1995 pour la première fois les 9 milliards de francs (13,1 % de son chiffre d'affaires).

Le groupe tablait sur une reprise de l'activité au second semestre 1996. Son autofinancement était susceptible d'atteindre les dix milliards de francs cette même année.

Le début d'année a cependant été difficile. Le premier semestre risquait d'être moins bon que la même période de l'année précédente. Les chiffres de mai et les prévisions raisonnables pour juin annonçaient des résultats meilleurs que prévu et analogues à ceux des six premiers mois de 1995. Le résultat net total de 1996 devrait être légèrement supérieur à celui de 1995. L'année 1997 pourrait être nettement plus satisfaisante encore.

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