III. BOIS ET MEUBLE - PAPIER - VERRE

A. BOIS ET MEUBLE

Les industries du bois -hors sciage- emploient 43.000 salariés (entreprises de plus de 20 personnes) et ont réalisé en 1995 un chiffre d'affaires de 28,4 milliards de francs se répartissant ainsi :

11,2 milliards de francs pour les menuiseries, les charpentes industrielles, les parquets et les bâtiments préfabriqués,

8,7 milliards de francs pour les panneaux,

6 milliards de francs pour les emballages,

2,5 milliards de francs pour les objets divers.

C'est un secteur qui comporte 700 entreprises de plus de 20 salariés et qui est très faiblement concentré, avec une centaine d'entreprises dont deux groupes ayant plus de 1.000 salariés :

* ISOROY (panneaux) : chiffre d'affaires de 3,2 milliards de francs (1995), principale filiale du groupe allemand GLUNZ, leader du domaine en Europe.

* LAPEYRE (menuiserie industrielle et négoce) : chiffre d'affaires de 5,16 milliards de francs, dont 3 milliards de francs pour la seule menuiserie, qui appartient au groupe POLIET. Cette dernière société a été acquise, en juin 1996, par Saint Gobain.

En 1995, l'évolution plus favorable des bois de construction s'est avérée fragile puisque les logements mis en construction ne se sont élevés qu'à 286.000 (-5 %) ; ce qui a entraîné des répercussions globalement négatives sur la demande de matériaux.

La plupart des industriels de la menuiserie se sont adaptés à l'évolution en continuant d'investir dans des lignes de fabrication de fenêtres en PVC afin d'élargir leurs offres pour ce marché porteur. Pour répondre à une certaine dépendance vis-à-vis des bois tropicaux et à la part prise par le PVC, les professionnels souhaitent pouvoir recourir à des essences tempérées et développent des innovations telles que la fenêtre bois/aluminium.

Le groupe LAPEYRE, fort d'une bonne rentabilité émerge très nettement en tant que leader en France et en Europe, loin devant ses concurrents. Il a bien résisté tant en 1995 qu'au 1er semestre 1996 aux conditions défavorables des marchés du bâtiment, grâce notamment à une bonne orientation de ses produits.

La branche des parquets et lambris (chiffre d'affaires estimé à 2,8 milliards de francs) regroupe trois familles de produits : les parquets, les lambris et les moulures et baguettes.

Le tissu industriel est constitué, pour l'essentiel, de petites entreprises très souvent intégrées en scieries. Un leader français, la société MARTY, spécialisée dans le parquet flottant, aux résultats excellents, émerge dans le secteur des parquets grâce à des investissements importants.

Les panneaux de particules ont progressé en 1995 de 4 % en volume (2,8 millions de m 3 ) et de 16 % en chiffre d'affaires (+ 500 millions de francs). Cette amélioration est due pour l'essentiel aux exportations (+ 16% en valeur) notamment vers l'Allemagne qui ont tiré la production nationale, forte dorénavant de nouvelles unités de production très performantes (cf. notamment la mise en route dans l'Est de la France d'une nouvelle chaîne de fabrication et la montée en puissance des investissements lourds réalisés au cours de la décennie). Mais cette activité a été confrontée à une hausse importante des prix de revient : prix du bois, de la colle, etc... Les entreprises ont pu répercuter une partie de cette hausse en 1995.

Dans le secteur du panneau de bois, l'année 1996 était attendue comme difficile en raison de la faiblesse des prix unitaires.

Parmi les entreprises du secteur, BECOB a racheté Panofrance à Saint Gobain en 1994 et a réalisé 2,8 milliards de francs de chiffres d'affaires en 1995.

Alors qu'une récente étude de l'INSEE mettait en évidence la préférence croissante des jeunes consommateurs pour les meubles en « kit », l'industrie française du meuble, traditionnellement vouée aux copies de meubles régionaux ou anciens, doit s'adapter.

En Lorraine, la filière bois-meuble devrait bénéficier, sur la période 1996-1998, d'une dotation de 16,5 millions de francs au titre du plan de développement de l'industrie lorraine élaboré entre l'Union nationale des industries françaises de l'ameublement (UNIFA), la région et l'État avec le concours de l'Union européenne. Un concours « Style lorrain 2015 » a été doté de 500.000 francs de prix pour favoriser la création.

S'agissant des fauteuils et des meubles rembourrés -branche où la France représente 12% du marché européen- 67% de l'activité est assurée par une vingtaine de fabricants (Dumeste, marques Ita, Valnor, Carel et Steiner), Capdevielle, Parisot, Roset-Cinna, Leleu, marques Leleu et Burov, etc.. L'entreprise Leleu qui emploie 400 personnes a ainsi réalisé 225 millions de francs de chiffre d'affaires et consacre 6 % de celui-ci à la recherche développement.

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