B. UN GROS EFFORT D'INVESTISSEMENT, ESSENTIELLEMENT FINANCÉ PAR RECOURS A L'EMPRUNT

Face à cette demande en déclin, la plupart des pays européens ont répondu par une offre en croissance. Cette croissance de l'offre s'est caractérisée surtout par des investissements d'infrastructure et de matériel roulant ; les effectifs des entreprises ayant eu au contraire tendance à se réduire [6] , et le niveau des salaires n'ayant pas progressé plus que la productivité.

Cette situation a été particulièrement vraie en France où l'effort d'investissement s'est tout spécialement développé en faveur de la grande vitesse. Ainsi, sur la période couverte par le contrat de plan de 1989 à 1994, la SNCF a effectué pour 100 milliards de francs d'investissement, dont 40 milliards de francs pour la grande vitesse. Cet effort d'investissement a été financé par emprunt de la SNCF, celle-ci ne dégageant pas de résultats au cours de la période, et l'Etat ne prenant en charge qu'une partie de l'exploitation des infrastructures [7] . Ce défaut de financement propre s'est notamment manifesté par l'absence de dotations en capital de la part de l'Etat, la dernière ayant eu lieu en 1989. [8]

Si un effort d'investissement de même nature avait pu être à peu près supporté au cours de la période 1980-1989 [9] , car le trafic voyageurs était en croissance, une poursuite de l'effort en période de diminution du chiffre d'affaires ne pouvait aboutir qu'à une impasse.

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