B. UNE PÉRIODE DE TRANSITION EN MATIÈRE D'AMÉNAGEMENT DES RYTHMES SCOLAIRES

1. Un bilan positif

L'objectif des contrats d'aménagement des rythmes de vie des enfants et des jeunes (CARVEJ) est de mieux équilibrer les journées des enfants et de faciliter l'accès des jeunes aux pratiques sportives, scientifiques et culturelles. Cette politique, initiée en 1985, a été reconduite par la circulaire ministérielle du 31 octobre 1995, signée par les ministères de la jeunesse et des sports, de l'éducation nationale et de la culture.

Depuis 1995, les crédits consacrés à l'aménagement des rythmes scolaires ont connu une montée en puissance : 207,5 millions de francs en 1995, 227,5 millions de francs en 1996 et 268 millions de francs en 1997. Environ 2 millions d'enfants en bénéficient aujourd'hui.

1994

1995

1996

1997

1998

LFI

après annulations

LFI

après annulations

LFI

après annulations

LFI

après annulations

LFI

titre IV

207

192,36

208

169

227,5

167,77

267,8

235,3

229

dont chap. 43-91

101,65

86,5

88,75

122

109

dont chap 43-90

90,71

82,5

79,02

114

129

transfert au FIV

30,6

30,5

Le financement de ces actions montre une prédominance de la part des communes (53,35%) et du budget de la jeunesse et des sports (28,25%), les autres ministères (Education Nationale, Culture...) contribuant au total à moins de 5% du coût du dispositif.

2. Une année de transition

Le ministère de la Jeunesse et des Sports estime donc que l'année 1998 devrait être une année de transition et d'évaluation du dispositif ARVEJ.

Les crédits consacrés à l'aménagement des rythmes scolaires diminueront de 15% en 1998 pour s'élever à 229 millions de francs, cependant, l'arrêté du 9 juillet 1997 avait déjà annulé 32,5 millions de crédits -consacrés au dispositif ARVEJ sur les chapitres 43-90 et 43-91, ramenant la dotation pour 1997 à 235 millions de francs.

Pour 1998, les opérations seront donc davantage ciblées et un effort particulier sera réalisé en direction des zones particulièrement défavorisées (zones franches notamment) pour faciliter l'accès de tous les enfants aux pratiques sportives et culturelles organisées par les associations de jeunesse et d'éducation populaire.

Les sites pilotes seront développés, de 165 en 1996-1997, ils passeront à 237 pour 1997-1998 et concerneront 125 000 enfants. Ces sites constituent la forme la plus aboutie du dispositif d'aménagement des rythmes de vie puisqu'ils permettent de rééquilibrer sur la journée, la semaine et l'année, les différents temps de l'enfant au sein d'un projet éducatif global, local et partenarial.

Le groupe de travail interministériel (Education Nationale, Jeunesse et Sports, Culture) qui s'est mis en place en septembre 1997 afin de déterminer rapidement le cadre d'une mise en oeuvre concertée et partenariale de ce dispositif devrait fournir de nouvelles orientations pour poursuivre le développement de l'aménagement des rythmes scolaires.

L'objectif consiste à assurer une meilleure coordination du dispositif entre les différents ministères concernés et à permettre ainsi d'envisager la généralisation de cette expérience.

Le comité national de suivi et dévaluation mis en place par le ministère de la jeunesse et des sports en janvier 1996, présidé par M. Delevoye, sénateur et président de l'association des maires de France, s'était attaché à l'étude des coûts et des conditions de généralisation des sites pilotes. Il avait conclu que le coût moyen par enfant et par an pouvait être ramené à 1500 francs, soit pour 4 millions d'enfants scolarisés en cycle élémentaire, un coût annuel de 6 milliards de francs. En appliquant le taux de prise en charge actuel de l'Etat, cela représenterait un budget annuel de 2 milliards de francs.

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