CHAPITRE VI

L'ENSEMBLE DES CRÉDITS AFFECTÉS À LA DÉFENSE NON MILITAIRE DE LA NATION

L'effort budgétaire, destiné en 1998 à la défense civile de la Nation, comprend non seulement les crédits affectés au SGDN mais également ceux que les ministères civils lui consacrent. Ces montants, qui concernent les dépenses permettant d'assurer la continuité de l'action gouvernementale et le maintien de l'ordre et la sécurité générale et celles concourant à la protection des populations et à la défense économique, sont récapitulés dans un " Jaune budgétaire " qui paraît depuis 1988.

Le tableau, ci-après, retrace les crédits des différents ministères concourant à la défense de la Nation et leur évolution par rapport à 1996 et 1997.

L'ensemble des crédits consacrés par les divers ministères civils à la défense de la nation s'élève, en 1998, à 8.483,1 millions de francs. Cette dotation est donc, en francs courants, en légère augmentation de près de 1 % par rapport à celle de 1997. Quant aux autorisations de programme correspondantes, elles sont en nette augmentation, de 21 %, par rapport à 1997.

Les deux types de dépenses y sont distinguées : les deux tiers visent la préservation de la continuité de l'action gouvernementale, le maintien de l'ordre et la sécurité générale (5.517 millions de francs), un tiers la protection des populations et la défense économique (2.966 millions de francs ). Le ministère de l'intérieur assure 75 % du total de ces dépenses avec un effectif de près de 11.000 agents par jour, en moyenne sur l'année 1997, pour le seul plan Vigipirate. Si l'on tient compte du temps partiel, ce sont près de 32.000 personnes de ce ministère qui participent à l'ensemble des activités de défense civile.

Le tableau ci-après détaille la répartition des personnels participant à la défense civile de la Nation pour les principaux ministères intervenants.

Parmi les activités qui relèvent en coordination du SGDN ou uniquement du ministère concerné, il faut relever :

- la politique d'abritement des populations ;

- les plans de lutte contre le terrorisme de la famille "Pirate" ;

- la protection sanitaire des populations ;

- les conséquences d'un éventuel accident nucléaire.

En ce qui concerne la quantification de ces moyens, une redéfinition plus précise des critères retenus mériterait d'être engagée. Au-delà, il apparaît même souhaitable que les objectifs et les responsabilités en matière de politique de défense non militaire soient redéfinis. En effet, le moins que l'on puisse dire est que rares sont les administrations qui font l'effort de fournir, avec un minimum de rigueur, les informations nécessaires à la comptabilisation de ces moyens.

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