CHAPITRE II


LE PRÉSENT MALMENÉ :
LES GRANDS PROGRAMMES ALTÉRÉS

I. LES PROGRAMMES NUCLÉAIRES

A. L'ÉVOLUTION GÉNÉRALE DES CRÉDITS

Les crédits de paiement s'élèvent à 16 337 millions de francs, les autorisations de programme à 16 343 millions de francs.

Sur les dix dernières années l'évolution des crédits est la suivante :

ÉVOLUTION DES CRÉDITS NUCLÉAIRES DEPUIS 1989

(Crédits de paiement)

En millions de francs courants

En millions de francs constants 1997

1989

31 528

37 639

1990

32 089

37 406

1991

31 024

34 805

1992

29 866

32 755

1993

26 420

28 276

1994

21 721

22 870

1995

20 745

21 414

1996

19 452

19 763

1997

18 848

18 848

1998

16 517

16 337

1998/1997

- 14,12 %

- 15,4 %

1998/1989

- 47,6 %

- 56,6 %

La réduction des crédits nucléaires était, il est vrai, inscrite dans la loi de programmation militaire 1996-2002 :

(En millions de francs constants 1995, selon la programmation)

1997

1998

1999

2000

2001

2002

Total

18 361

18 103

17 178

17 447

17 142

16 943

105 785

Mais le budget en projet anticipe le niveau des crédits prévus dans cinq ans, en 2002. Cette réduction brutale des crédits ne va, évidemment pas, sans poser de problèmes sérieux.

L'exécution des programmes s'en trouvera ralentie, qu'il s'agisse des SNLE/NG ou des missiles qui doivent les équiper.

En outre le secteur industriel concerné : les arsenaux et surtout l'arsenal de Cherbourg, spécialisé dans la construction des SNLE/NG, le Commissariat à l'énergie atomique, l'AEROSPATIALE et la SNPE, constructeurs des missiles, d'autres entreprises encore, vont être directement touchés par cet amoindrissement des moyens.

Et c'est, en fait, le maintien même de notre doctrine - et de son niveau de " suffisance " - qui peut se trouver affecté par cette forte et brutale réduction des crédits.

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