III. LA COMPENSATION DÉMOGRAPHIQUE

A. LES PRINCIPES DE LA COMPENSATION ENTRE LES RÉGIMES DE SÉCURITÉ SOCIALE

L'Etat est concerné :

- par le mécanisme de compensation entre régimes de base obligatoires de sécurité sociale, dite "compensation démographique généralisée" ;

- par la compensation spécifique entre régimes spéciaux d'assurance vieillesse dite "surcompensation".

Les mécanismes de compensation et de surcompensation démographiques

La loi du 24 décembre 1974 a institué une compensation entre les régimes obligatoires de sécurité sociale comportant un effectif minimum : cette compensation " tend à remédier aux inégalités provenant des déséquilibres démographiques et des disparités de capacités contributives entre les différents régimes ". Elle est calculée sur la base d'une prestation de référence et d'une cotisation moyenne.

La loi de finances pour 1986 a institué une compensation entre les régimes spéciaux d'assurance-vieillesse de salariés, calculée sur la base de la moyenne des prestations servies par les régimes concernés. Le taux de participation de l'Etat à cette "surcompensation" a été porté de 22 % en 1985 à 30 % en 1992 et 38 % en 1993.

Ce taux de compensation permet de contenir les subventions de l'Etat aux régimes spéciaux qu'il subventionne : mines, marins, SNCF (à partir des sections ministérielles). Sur cette base, l'Etat et la CNRACL sont les deux principaux contributeurs à la "surcompensation" : 19,3 milliards de francs pour l'Etat (net civil et militaire) et 18,7 milliards de francs pour la CNRACL en 1995.

Par ailleurs :

- l'Etat contribue directement à ces mécanismes en tant qu'employeur de fonctionnaires civils et militaires à travers les charges de pensions (voir plus haut), et la contribution à l'équilibre du fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l'Etat (chapitre 32-92 du budget des charges communes), doté de 124,9 millions de francs en 1998 ;

- l'Etat accorde des subventions à certains régimes de retraite :

. mines (443 millions de francs en 1998) ;

. SNCF (14 milliards de francs en 1998) ;

. marins (4,6 milliards de francs en 1998).

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