4. Renforcer la sécurité de la place et l'efficacité des dispositifs prévus

Votre commission propose tout d'abord un dispositif de transposition de la directive 95/26/CE du Conseil relative au renforcement de la surveillance prudentielle des établissements de crédit, des entreprises d'assurance, des entreprises d'investissement et des institutions de prévoyance, en particulier lorsqu'ils font partie d'un groupe , dite directive " post BCCI ". L'agrément et le contrôle des entreprises du secteur financier ayant leur siège social en France tiendront désormais compte de la transparence du groupe auquel ils appartiennent. Les établissements de crédit, entreprises d'investissement, entreprises d'assurance et institutions de prévoyance, agréées ou intervenant en France, devront avoir leur administration centrale et leur siège statutaire dans le même Etat membre. Les dispositifs d'échanges d'informations entre autorités sont élargis. Enfin, l'information que les commissaires aux comptes seront tenus de communiquer aux autorités de contrôle est précisée et complétée.

Votre commission propose ensuite de poser le principe de la mise en place, à terme, d'un dispositif de garantie légale pour les mutuelles et les institutions de prévoyance .

Votre commission propose enfin une série de modifications destinées à renforcer les dispositifs de sécurité prévus par le présent projet.

S'agissant du fonds de garantie des investisseurs , il est proposé d'étendre son champ d'application à la couverture des porteurs de titres d'OPCVM lorsque ces porteurs sont des personnes physiques.

S'agissant de la garantie des assurés , votre commission propose qu'il puisse être établi plusieurs plafonds d'indemnisation en fonction des types de contrats. Elle propose aussi d'éviter qu'en cas de transfert de portefeuille, les entreprises d'assurance ne puissent établir de sélection parmi les engagements de l'entreprise défaillante , en les obligeant à proposer un seul taux de réduction des engagements Elle propose de renforcer les prérogatives de la CCA : son contrôle doit être étendu à toute personne jouant un rôle d'intermédiaire dans les ventes de contrat d'assurance , et elle doit être destinataire du rapport de solvabilité établi par les entreprises d'assurance. Ce rapport, qui analyse les conditions dans lesquelles une entreprise d'assurance peut faire face à ses engagements, n'est jusqu'à présent destiné qu'aux seuls commissaires aux comptes. Enfin, la CCA serait autorisée à informer immédiatement le juge judiciaire des actes délictueux qu'elle aurait constatés dans le cadre d'un contrôle.

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