B. UNE HAUSSE CONSIDÉRABLE DES DROITS D'ÉCOLAGE

La hausse constante des droits d'écolage est en partie une conséquence du mode de financement des investissements. Ces droits peuvent atteindre 30.000 à 40.000 francs par an dans certains établissements. Il en résulte une sélection par l'argent des élites locales désireuses de scolariser leurs enfants dans les établissements français, ainsi que l'exclusion de certaines familles françaises qui ne disposent pas du soutien d'une grande entreprise. Une enquête réalisée par le ministère des affaires étrangères auprès de 28 postes diplomatiques et consulaires sur la situation sociale des Français expatriés souligne une précarisation croissante de certaines catégories d'entre eux, qui ne peuvent disposer de revenus fixes suffisants pour scolariser leurs enfants dans les écoles françaises et pour assurer leur couverture sociale.

Dès juillet 1996, un rapport de l'Inspection Générale des Finances constatait que le coût pour les finances publiques de l'enseignement à l'étranger avait augmenté de 25 % entre 1989 et 1995, tandis que la charge incombant aux familles avait augmenté de 44 %. Passée de 40 à 43 % de 1989 et 1995, la part des familles dans le financement du système serait aujourd'hui proche de 50 % . Pour les années scolaires 1994-95 et 1995-96, l'AEFE a constaté des hausses de tarifs dans une très grande majorité d'établissements (85 % en 1994 et 87 % en 1995), celle-ci étant supérieure à 10 % en monnaie locale pour près de la moitié d'entre eux.

Afin de limiter les effets négatifs de la hausse régulière des droits d'écolage, une mise à niveau des bourses a été engagée. L'augmentation de la dotation de 15 millions de francs en 2000 permet une hausse de 47 millions de francs au cours des trois dernières années, soit 25 % de la dotation des bourses (les crédits sont passés de 185 millions de francs en 1997 à 232 millions en 2000). Le nombre de bourses distribuée passe de 18.000 à 17.500 en 2000. Les dotations en faveur du programme de bourses d'excellence " Eiffel " sont également dotées de 35 millions de francs. Ces bourses sont destinées à former les élites étrangères dans les métiers de l'entreprise et de l'administration.

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