CHAPITRE II

LES INTERVENTIONS DU SECRÉTARIAT D'ÉTAT

I. L'ACTION SANITAIRE ET SOCIALE

A. LES CENTRES D'APPAREILLAGE

Le secrétariat d'Etat chargé des anciens combattants dispose de 18 centres régionaux d'appareillage en métropole et de 116 centres rattachés, placés sous l'autorité des chefs des services interdépartementaux et des directeurs régionaux. Deux centres sont également situés en Afrique du Nord.

Ces centres interviennent dans les procédures administratives et médico-techniques par lesquelles s'effectue l'appareillage des ressortissants du Code des Pensions Militaires d'Invalidité et des Victimes de Guerre, mais ils assurent également le suivi des opérations d'appareillage conduites au profit des bénéficiaires des différents régimes de protection sociale.

En fait, l'action des centres en faveur des handicapés civils représente l'essentiel de leur activité : 84,9 % des consultations et 71,5 % des appareils distribués ou réparés en 1998.

En 1998, le nombre des consultations médicales d'appareillage s'est élevé à 45.769 (chiffre en baisse de 13 % par rapport à 1997), dont 6.889 au profit des ressortissants du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre (chiffre en baisse de 10,6 % par rapport à 1997) et 38.880 au profit des ressortissants des autres régimes (chiffre en baisse de 13,2 % par rapport à 1997).

Le nombre des appareils attribués, y compris les accessoires de prothèse et d'orthopédie, et réparés s'est élevé à 161.242, soit une diminution de 3,2 % par rapport à 1997.

Pourtant, malgré la diminution du nombre des parties prenantes, les crédits affectés à l'appareillage des mutilés (chapitre 46-28) sont stables par rapport à l'année dernière et s'élèvent à 61 millions de francs.

Il convient de noter que la même remarque avait été faite lors de l'examen des crédits du budget des anciens combattants l'an dernier. On peut donc légitimement s'interroger sur les causes de la stagnation des crédits liés à l'appareillage alors que cette activité diminue chaque année.

B. LES SOINS MÉDICAUX GRATUITS

Le code des pensions militaires d'invalidité prévoit que l'Etat doit gratuitement, aux titulaires d'une pension militaire d'invalidité, les prestations médicales, paramédicales, chirurgicales et pharmaceutiques nécessaires pour les infirmités qui donnent lieu à pension, en ce qui concerne exclusivement les accidents et complications résultant de la blessure ou de la maladie qui ouvre droit à pension.

Certains frais fixes tels que les frais de transport exposés par les pensionnés pour les hospitalisations en rapport avec les infirmités pensionnées, sont, sous certaines conditions, à la charge de l'Etat.

Les bénéficiaires des soins médicaux gratuits sont dotés par les directions interdépartementales de leur ressort d'un carnet de soins gratuits qui leur donne la faculté :

- de choisir librement médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes ou auxiliaires médicaux ;

- d'être soignés dans les hôpitaux militaires ou établissements de soins publics, ainsi que dans les hôpitaux agréés par le ministère chargé des anciens combattants et victimes de guerre ;

- d'être admis, si leur pathologie ouvrant droit à pension le nécessite, à suivre les cures thermales dans les établissements thermaux agréés par le régime général de la sécurité sociale.

Certains actes ne peuvent être pris en charge au titre de l'article L.115 du code des pensions militaires d'invalidité que s'ils ont fait l'objet de la part du pensionné d'une demande préalable de prise en charge. Il en est ainsi par exemple, des hospitalisations, sauf en cas d'urgence, des actes de kinésithérapie et des cures thermales.

L'instruction administrative et médicale des demandes préalables de prise en charge est effectuée au sein des directions interdépartementales pour la Métropole, des services de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre pour les DOM-TOM et dans les consulats de France pour les ressortissants résidant à l'étranger. La décision administrative est prise nécessairement sur avis motivé d'un médecin contrôleur des soins gratuits attaché à l'un de ces services.

Les actes non soumis à entente préalable sont essentiellement les consultations et visites des médecins et la délivrance de prescriptions pharmaceutiques. Ces actes sont pris en charge a posteriori par l'Etat, sur le budget du ministère chargé des anciens combattants et victimes de guerre, à condition qu'ils aient été reconnus, par la direction interdépartementale compétente, nécessaires au traitement des infirmités ayant ouvert droit à pension.

A cet effet, les médecins et pharmaciens envoient à la direction interdépartementales les feuillets des carnets de soins gratuits qu'ils ont détachés de ceux-ci après la réalisation de leurs prestations, pour paiement. Celle-ci, après vérification administrative et contrôle médical, procède au mandatement des sommes dues.

Le coût financier de ce dispositif financé sur le budget des anciens combattants est évalué à 779 millions de francs pour 2000, soit une diminution de 14 % par rapport à 1999.

C. LES INTERVENTIONS SOCIALES

Les crédits demandés au titre des prestations sociales au profit des pensionnés de guerre (chapitre 46-24) augmentent de 1,24 % et s'élèvent à 1,335 milliard de francs.

Il est rappelé que ce régime de protection sociale propre aux invalides de guerre, institué par une loi du 29 juillet 1950, offre une couverture subsidiaire aux pensionnés qui n'ont pas, par d'autre biais, la qualité d'assuré social.

S'agissant des dépenses légalement obligatoires, les crédits correspondants ont un caractère provisionnel.

Les crédits consacrés au remboursement des frais de voyage des familles qui se rendent sur les tombes des ressortissants bénéficiant de la sépulture perpétuelle aux frais de l'Etat sont simplement reconduits à leur niveau de 1999, soit 1,3 million de francs, tandis que les dépenses relatives aux réductions de tarifs de transport diminuent de 28,8 % pour s'élever à 42,4 millions de francs.

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