B. LES INVESTISSEMENTS DE RFF

Programme d'investissement de RFF - 1998 à 2000

 

1998

1999

2000*

99/98

2000/99

réseau principal

11 305

10 952

10 491

-3,1%

-4,2%

régénération

3 947

3 947

4 030

0,0%

2,1%

développement LGV

5 229

4 487

4 253

-14,2%

-5,2%

développement réseau classique

2 129

2 518

2 208

18,3%

-12,3%

banlieue parisienne

1 371

948

1 152

-30,9%

21,5%

régénération

274

353

350

28,8%

-0,8%

développement

1 097

595

802

-45,8%

34,8%

ensemble

12 676

11 900

11 643

-6,1%

-2,2%

* le budget d'investissement définitif n'a pas encore été fixé par le CIES

Les dépenses autorisées par le CIES pour les investissements relevant de RFF s'élèvent pour 1999 à 11,9 milliards de francs, hors subventions. Sur ce budget, 4,5 milliards de francs, soit 38 %, sont consacrés aux TGV, et 3,9 milliards de francs à la régénération, soit 33%. Le programme d'investissements se répartit à 91,6 % pour la province et 8,4 % pour la banlieue parisienne.

Pour 2000, le programme devrait privilégier la régénération et la banlieue parisienne au détriment essentiellement du réseau TGV et surtout du réseau classique (-12,3%).

Le programme d'investissement pour 2000 est en diminution globale par rapport à 1999. Toutefois, le programme d'investissement est marqué par la poursuite de l'effort soutenu de régénération du réseau existant.

En ce qui concerne les lignes à grandes vitesse (LGV), la période se caractérise par un volume annuel important de dépenses au titre du TGV-méditerranée, dont la mise en service est prévue en juin 2001. Enfin, concernant le réseau classique, les principales opérations financées sur la période sont liées aux contrats de plan Etat-régions :

• pour la banlieue parisienne : Eole, gare Massena, prolongement du RER C à Pontoise, gares du stade de France ;

• pour le réseau principal :

- améliorations des lignes Persan-Beauvais, Paris-Laon, Paris-Granville, Tours-Vierzon, Mulhouse-Thann-Kruth, Strasbourg-Haguenau, Grenoble-Saint-Marcellin, Plouaret-Lannion, Malaunay-Dieppe, Le Mans-Mézidon, Angers-Cholet ;

- améliorations globales sur les lignes autour de Lyon et de Lille ;

- opérations spécifiques comme l'aménagement de la gare Lille-Flandres pour la partie voies et quais ou la mise au gabarit B+ de l'accès à Saint-Nazaire.

L'examen des budgets d'investissement de la SNCF et de RFF pour 2000 traduit un recul des ambitions pour 2000.

L'investissement total de la SNCF devrait atteindre 8.462 millions de francs en 2000, contre 8.637 millions de francs en 1999 (- 2 %) alors que la contribution de l'entreprise augmentera de 5.625 millions de francs à 5.900 millions de francs (+ 4,8 %).

Le budget d'investissement de RFF traduit les mêmes orientations : le budget total régresse de 11,9 milliards de francs à 11,64 milliards de francs (- 2,1 %) mais la contribution de RFF recule également, de 9,28 milliards de francs à 8,85 milliards de francs.


Seuls quelques grands projets apparaissent véritablement, comme le TGV Est.


Le projet de TGV - Est européen

Le TGV - Est européen a été déclaré d'utilité publique le 14 mai 1996 par décret en Conseil d'Etat.

La consistance de la première réalisation a été arrêtée le 29 janvier 1999. Cette première phase comportera :

- la réalisation de la ligne nouvelle entre Vaires-sur-Marne (en région parisienne) et Baudrecourt (Moselle),

- la création de trois gares nouvelles (Champagne-Ardenne, Meuse et Lorraine),

- les acquisitions foncières en Alsace,

- l'aménagement de la ligne Strasbourg-Kehl.

Le matériel roulant sera constitué de rames non pendulaires.

Le coût de la première phase du TGV est-européen, hors électrification des lignes ferroviaires des Vosges, est évalué à 20,5 milliards de francs, dont 19,25 milliards de francs pour les investissements dans le périmètre de RFF et 1,25 milliard de francs d'installations fixes dans le périmètre de la SNCF.

Dans le cadre des décisions prises le 29 janvier 1999, le montant des concours publics a été fixé à 15,7 milliards de francs, RFF et la SNCF assurant le solde du financement. L'Etat versera la moitié des concours publics, l'Union européenne 13%, les collectivités locales 30%.

Concernant l'Union européenne, la commission a indiqué que sa participation au financement du TGV Est-européen se poursuivrait, avec l'objectif d'une participation à hauteur de 2,1 milliards de francs, niveau correspondant au taux maximal de subvention communautaire.

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