B. L'INSTALLATION DES JEUNES

L'objectif fixé par le ministère était de 10.000 installations aidées de jeunes agriculteurs en 1999. Il semblerait que la réalité soit bien inférieure à cet objectif avec moins de 7.000 installations aidées, en diminution de 15 % par rapport à 1998. Cette année, aucun objectif chiffré ambitieux n'est donné.

En 2000, l'effort budgétaire ne semble pas à la hauteur pour enrayer ce phénomène :

les crédits de la dotation aux jeunes agriculteurs (DJA) sont amputés de 155 millions de francs pour abonder le fonds de financement des CTE : ils passent donc de 645 millions de francs en 1998 et 1999 à 490 millions de francs en 2000 ;

le fonds d'installation en agriculture (FIA) créé en 1998 n'est plus doté en 2000 : tous ses crédits (160 millions de francs en 1998 et 145 millions de francs en 1999) ont été redéployés vers le fonds de financement des CTE.

Le ministre a indiqué que pour les installations qui ne seraient pas éligibles au fonds de financement des CTE pourraient toutefois être financées " par les mesures `installations' des contrats de plan Etat-régions et par les abondants reliquats du FIA des exercices antérieurs dont le ministre a obtenu qu'ils ne fassent pas l'objet d'annulations en loi de finances rectificative ".

Votre rapporteur spécial estime néanmoins qu'il est de mauvaise politique de supprimer ainsi les dotations d'actions utiles, spécifiquement dédiées à l'installation des jeunes, au profit d'un fonds " multifonctionnel ". Moins de quatre ans après la " Charte à l'installation ", il s'agit d'un mauvais signal envoyé aux jeunes qui souhaitent s'installer.

En outre, votre rapporteur spécial trouve regrettable que le dispositif de financement des installations soit modifié presque chaque année.

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