3. Les transports collectifs de province (agrégat 03)

La contribution de l'Etat aux transports collectifs de province représente seulement 1,7 % du budget des transports terrestres pour 2000, à 795,5 millions de francs , soit une hausse de 12,5 % par rapport à 1999 (hausse identique à celle de 1998-1999). Cette augmentation est entièrement imputable à la forte croissance des subventions d'investissement, qui constituent l'essentiel de cet agrégat, et s'élèvent pour 2000 à 719,4 millions de francs de crédits de paiement (+ 14 %) et 768 millions de francs d'autorisations de programme (+ 6,7%).

Les crédits d'intervention sont reconduits en 2000 à 76 millions de francs. Il s'agit, pour l'essentiel, d'aides aux services départementaux de transport.

Parmi les subventions d'investissement , la nomenclature budgétaire ne permet plus de distinguer les crédits destinés aux infrastructures pour les transports collectifs en site propre. La dotation globale permettra de poursuivre les opérations concernant les tramways de Grenoble, Lyon, Montpellier, Nantes, Orléans, Strasbourg ainsi que les métros de Lille, Lyon et Rennes et les axes lourds d'autobus en site propre de, Rennes, Nancy et Saint-Denis de la Réunion. D'autres opérations pourront être lancées d'ici la fin de l'année ou en l'an 2000 concernant les transports en site propre à Rouen, Maubeuge et Caen et les tramways à Bordeaux et Valenciennes.

4. Les crédits affectés aux voies navigables

Depuis la création de Voies Navigables de France (VNF) en 1991, et du fonds d'investissement des transports terrestres et des voies navigables (FITTVN) en 1995, le budget des transports terrestres ne comprend plus qu'un petit reliquat de crédits affectés aux voies navigables (14,2 millions de francs pour 2000, contre 21,6 millions de francs en 1999), lesquels ne font donc pas l'objet d'un agrégat dans la présentation du budget.

Il s'agit pour l'essentiel du plan d'aide à la batellerie, destiné notamment à accompagner les conséquences pour les bateliers de la libéralisation du transport fluvial dans l'Union européenne, et doté de 13 millions de francs en 2000, soit une forte baisse par rapport à 1999 (-35 %). Cette dotation se décompose en 5 millions de francs pour les allocations de départ en retraite des bateliers et 8 millions de francs pour les mesures d'accompagnement de la libéralisation. Il faut noter que l'année 1999 a été marquée par la signature d'un " contrat de modernisation du transport fluvial " qui définit notamment un plan d'aide reprenant, pour l'essentiel, les actions des " plans économiques et sociaux du transport fluvial " (PES) de 1989 à 1998. Depuis 1995, le volet " social " est financé par le budget de l'Etat et le volet " économique " par voie navigables de France.

L'essentiel des crédits publics destinés aux voies navigables est financé en fait hors du budget général, par :

- le Fonds d'investissement des transports terrestres et des voies navigables, qui consacrera 500 millions de francs aux voies navigables en 2000 (+11%), pour l'essentiel des subventions aux investissements réalisés par VNF et par la Compagnie Nationale du Rhône ;

- VNF, qui aura effectué, à partir de ses ressources propres et des subventions du FITTVN, 670 millions de francs d'investissements en 1999 (+ 5 %) et prévoit de réaliser 757 millions de francs d'investissements en 2000. Ces investissements qui concernaient pour les deux-tiers la restauration du réseau existant en 1999, devrait être employées pour un peu plus de la moitié à cet objectif en 2000 et pour 40% au développement du réseau ;

- enfin, le budget de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR).

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