OUTRE-MER

Rapporteur spécial : M. Henri TORRE

La commission des finances doit se prononcer sur les crédits inscrits dans le fascicule budgétaire consacré à l'outre-mer. Toutefois, il convient de garder présent à l'esprit que ces crédits, dont le montant s'établit à 6,3 milliards de francs dans le projet de loi de finances pour 2000, ne constituent qu'une partie de l'effort total de l'Etat en faveur de l'outre-mer, dont l'ordre de grandeur est d'environ 50 milliards de francs.

Le montant des crédits inscrits dans le PLF 2000 au budget du secrétariat d'Etat à l'outre-mer est supérieur de 760 millions de francs à celui de 1999, soit une augmentation de 13,5 %.

Toutefois, ce taux de progression est artificiel . En effet, 660 de ces 760 millions de francs correspondent à des dépenses antérieurement prises en charges par d'autre ministères, et qui sont transférées cette année au budget de l'outre-mer.

A structure constante, l'augmentation des crédits en 2000 s'établit à 1,8 % (+ 3 % pour les dépenses de fonctionnement, - 1,2 % pour les dépenses d'investissement).

Les crédits du secrétariat d'Etat à l'outre-mer en 2000

Les crédits du budget de l'outre-mer servent à financer cinq types d'action (" agrégats ") d'inégale importance :

A. L'ADMINISTRATION GÉNÉRALE

L'agrégat 01 " Administration générale " retrace essentiellement les dépenses de fonctionnement du secrétariat d'Etat : les dépenses de personnel et les moyens en matériel des services.

La stabilité du montant des crédits de l'administration générale, qui s'élève à 1 milliard de francs (+ 0,3 %), masque en réalité un double mouvement :

- l'augmentation des dépenses de personnel de 1,5 %, pour un montant total de 869 millions de francs.

Cette augmentation, qui est de 12,9 millions de francs entre 1999 et 2000, est due principalement à la mise en oeuvre de l'accord salarial dans la fonction publique du 10 février 1998 : les crédits du chapitre 31-90 " Rémunération des personnels " augmentent en effet de 23,6 millions de francs dans le PLF 2000, soit une progression de 3,4 %.

- la réduction des dépenses consacrées au fonctionnement des services , dont le montant baisse de 6,2 % et s'établit à 181,1 millions de francs (soit 11,9 millions de francs de moins que dans la LFI pour 1999).

Cette diminution résulte de la réforme du service militaire adapté (SMA). En effet, les crédits du chapitre 34-42 " SMA-alimentation " baissent de 6,8 millions de francs (-14,16%) tandis que les crédits consacrés au SMA au sein du chapitre 34-96 " Fonctionnement des services " diminuent pour leur part de 6 millions de francs. Le secrétariat d'Etat explique la réduction de ces crédits par celle des effectifs.

Au sein des dépenses de fonctionnement, il convient de signaler que, comme les années précédentes, le chapitre 37-91 " Frais de justice. Réparations civiles " reste considérablement sous doté . L'enveloppe habituelle de 3 millions de francs est reconduite alors que, en 1998, le montant total des dépenses de ce chapitre s'est élevé à 161,6 millions de francs et que, pour 1999, elles s'élevaient déjà à 35,6 millions de francs au 30 juin.

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