II. PRINCIPALES OBSERVATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL

A. EXÉCUTION ET GESTION EN 1998 ET 1999 DU BAPSA

L'examen des réalisations 1998 des dépenses comme des recettes fait apparaître une grande proximité avec ce qui avait été prévu en loi de finances initiale. Il convient toutefois de remarquer que la subvention budgétaire d'équilibre a fait l'objet, comme bien souvent en fin d'année, d'une annulation de crédits de 827 millions de francs : le solde du BAPSA pour 1998 a été négatif de 38 millions de francs.

Quant à l'exercice 1999, il convient de remarquer un dérapage des encours d'emprunt : un écart de l'ordre de 2 milliards de francs de l'encours mensuel d'emprunt est notable entre 1998 et 1999. Cette situation est probablement due à la réduction du montant de la subvention budgétaire d'équilibre. En effet, en début d'année, le BAPSA doit décaisser un trimestre de prestations vieillesse et faire face aux prestations d'assurance maladie : pour financer ces prestations il ne dispose que de la subvention budgétaire qui est mobilisable à volonté (dans une proportion de 80 %), les autres recettes n'étant perçues que plus tard. Une subvention budgétaire réduite conduit donc à un encours d'emprunt supérieur.

La Caisse centrale de Mutualité sociale agricole (CCMSA) est autorisée à recourir à l'emprunt pour régler les prestations. A cet effet elle a signé une convention d'ouverture de crédit à court terme dans la limite de 10,5 milliards de francs avec le Crédit agricole Indosuez, la Caisse régionale de Crédit agricole mutuel de Paris et d'Ile de France et la Banque nationale de Paris. Le BAPSA verse à la CCMSA dès qu'il en a la disponibilité, la somme nécessaire pour le remboursement du capital et prend en charge les frais financiers.

Ce plafond de crédit de 10,5 milliards de francs devrait être révisé : l'article 31 du projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit de le porter à 12,5 milliards de francs. En effet, le plafond actuel a été presque atteint en 1999 et devrait être dépassé en 1999.

La baisse des taux d'intérêts et les conditions réactualisées de la convention avaient permis en 1997 et 1998 de diminuer le coût de l'emprunt. Depuis 1999, le dérapage de l'encours des emprunts conduit à une majoration des dépenses d'intérêt que l'on retrouve dans le projet de BAPSA pour 2000.

Montants des dépenses d'intérêts du BAPSA depuis 1995

(en millions de francs)

 

1995

1996

1997

1998

1999*

2000*

Montant

280,92

267,99

185,35

171,27

220,00

230,00

Source : Ministère de l'agriculture et de la pêche

* prévisions

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