COMMUNICATION AUDIOVISUELLE

Rapporteur spécial : M. Claude BELOT

I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Le budget du secteur public de la communication audiovisuelle pour 2000, tel qu'il est retracé dans le fascicule jaune " secteur public de la communication audiovisuelle ", s'élève à 19.361 millions de francs contre 18.478 millions de francs en 1999, soit une augmentation de 4,78 % par rapport à la précédente loi de finances initiale .

Cette progression globale de 883 millions de francs , est la résultante d'une hausse de 1.499,3 millions de francs des ressources publiques (+ 11,69 %) et d'une baisse de 616,3 millions de francs (-10,9 %) des ressources propres des organismes .

On peut rappeler qu'une telle présentation, qui associe crédits publics et ressources propres d'origine essentiellement publicitaire, permet d'évaluer les moyens dont dispose le secteur public mais ne peut être appelée " budget " de l'audiovisuel que par une commodité de langage. Il s'agit en effet d'une présentation comptable associant des éléments de nature différente : des crédits budgétaires inscrits, non dans le fascicule " culture et communication ", mais dans ceux des Affaires étrangères et des services généraux du Premier Ministre, ces derniers devant, cette année, être affectés au compte d'affectation spéciale n° 902-15 prévu pour la redevance ;

• le produit de la redevance , qui est une taxe parafiscale dont le Parlement autorise la perception, sans pouvoir en déterminer le taux ou les modalités de calcul, même si la loi prévoit qu'il en vote la répartition entre les sociétés ;

• des prévisions de recettes commerciales , publicité, parrainage et autres ressources propres, dont on verra qu'elles sont plus incertaines.

Le partage entre ressources publiques et ressources propres doit s'effectuer en 2000 sur la base d'un rapport 74 % / 26 %, contre 69,4 et 30,6 % en 1999.

Ce renversement de tendance peut certes être présenté comme l'effet d'une politique délibérée d'affirmation de la présence de l'État dans l'audiovisuel ; il peut aussi être considéré comme moins voulu que subi dans la mesure où il faut y voir aussi la conséquence de la contraction de la place des chaînes publiques sur le marché publicitaire.

A. L'EFFORT PUBLIC DANS LE SECTEUR AUDIOVISUEL

On constate toujours une évolution dynamique de la redevance, relayée dans le présent projet de loi de finances par la reprise des subventions publiques dans la perspective ouverte par le projet de loi sur la communication audiovisuelle

1. Les crédits budgétaires

Les crédits budgétaires progressent de + 133,13 %. Ce chiffre recouvre deux évolutions inverses :

maintien en francs courants au niveau de 452 millions de francs, des dotations inscrites au budget du ministère des affaires étrangères (chapitre 42/14),

• nette reprise des crédits inscrits aux services généraux du Premier Ministre (Chapitre 46-01), qui passent de 122,5 millions de francs à 900 millions de francs (TTC). Cette évolution fait contraste avec le recul de 58,49 % enregistré l'année dernière .

On note que le chapitre 42/14 a subi, au début 1999, une annulation de crédits de 8 millions de francs qui s'est traduite par une diminution de la dotation de RFI de 5 millions de francs.

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