b) Faciliter l'accès au droit par des permanences d'avocats
La commission d'enquête a constaté que la plupart des détenus ne connaissaient pas leurs droits et restaient désemparés à l'égard de certaines mesures prises par l'administration pénitentiaire et jugées comme arbitraires. La généralisation de permanences d'avocats leur offrirait un interlocuteur compétent. Ces permanences pourraient leur permettre notamment d'accéder, plus facilement, à l'aide juridictionnelle.
c) Faire respecter la discipline quotidienne
En ce
qui concerne les devoirs des détenus, la commission d'enquête a
constaté que la discipline était plus ou moins bien
respectée selon les établissements. Ainsi, pour éviter les
tensions, certains établissements renoncent à obliger les
détenus à se lever le matin, à changer leurs draps,
à nettoyer leur cellule, et à sanctionner le jet de
détritus à l'extérieur.
Or, cette attitude laxiste est dommageable à deux points de vue. D'une
part, elle ne favorise pas l'insertion du détenu qui continue ainsi
d'ignorer les règles élémentaires de la vie en commun.
D'autre part, elle crée un rapport de forces favorable aux
détenus qui risque de peser à moyen terme sur le calme et la
sécurité de l'établissement. En effet, toute reprise en
main se heurte à la résistance des détenus qui accepteront
difficilement la remise en cause de leur " pouvoir ", tandis que la
poursuite du laxisme risque d'affaiblir le dispositif de sécurité
de la prison.
La commission d'enquête prône donc une gestion à la fois
stricte et humaine des prisons, qui permette de concilier le respect de la
discipline et de la dignité des détenus.