B. L'AGRÉGAT « SÉCURITÉ ET QUALITÉ SANITAIRE DE L'ALIMENTATION »
Les
dépenses de cet agrégat sont présentées cette
année par le ministère comme la principale priorité de son
budget. Elles recouvrent des actions visant à protéger les
consommateurs, à promouvoir la qualité et la diversité des
produits alimentaires et à assurer la transparence sur la composition,
l'origine et le mode de production des aliments destinés à
l'homme ou aux animaux. Le ministère conduit ces actions sur la base
d'une évaluation scientifique des risques et en faisant appel à
l'appui scientifique et technique d'établissements publics et à
un réseau de laboratoires. En outre, il soutient les efforts de
recherche.
La plupart de ces missions, pilotées au niveau central par la direction
générale de l'alimentation, sont réalisées, d'une
part par les directions des services vétérinaires
départementaux pour celles relatives à la santé des
animaux et aux conditions d'élevage ainsi qu'à l'hygiène
et à la sécurité des aliments, et, d'autre part, par les
services régionaux de la protection des végétaux et les
unités du laboratoire national de la protection des
végétaux.
Au total, les crédits consacrés à cet agrégat
s'élèvent en 2002 à 876,3 millions d'euros, soit une
augmentation de 24,3 % par rapport à 2001. hors dépenses
d'élimination des coproduits animaux, ces crédits
s'élèvent à 388,51 millions d'euros en 2002 (2,55
milliards de francs), soit une augmentation de 12,1 % par rapport à
2001. S'agissant notamment du titre III (moyens de service), il faut noter la
création d'un nouvel article budgétaires « services
vétérinaires et phytosanitaires » qui explique que les
dotations de ce titre sont multipliées par 5,5 entre 2001 et 2002. Le
budget 2002 prévoit en effet la création de 150 emplois nouveaux
dans le secteur vétérinaire afin de renforcer le plan de lutte
contre l'ESB entrepris en 2000. S'y ajoute la mobilisation de 114 emplois pour
permettre la déprécarisation des agents de ce secteur. Ainsi, les
moyens en personnels de cet agrégat s'élèvent en 2002
à 183 millions d'euros.
1. Qualité, protection et sélection des végétaux
Les
dépenses incluses dans le champ de cette composante augmentent de 8,3 %
entre 2001 et 2002 pour passer de 12 à 13 millions d'euros.
Ces actions portent sur la maîtrise de la qualité sanitaire des
productions végétales qui s'appuie, en particulier, sur la lutte
et la protection contre les maladies ou les ravageurs et sur la maîtrise
des teneurs en contaminants des produits destinés à la
consommation humaine.
Dans le cadre des échanges internationaux, ces actions concernent la
certification officielle des garanties exigées par les différents
pays de destination et l'appui aux exportateurs. Elles portent en outre sur la
biovigilance permettant de prévenir l'apparition d'organismes nuisibles
et de déceler les effets non intentionnels pouvant être
provoqués par la culture des plantes transgéniques ou
l'utilisation de produits phytosanitaires.
S'agissant des dépenses du chapitre 44-70 (promotion et contrôle
de la qualité), les crédits affectés à la
protection, au contrôle sanitaire et à la sélection des
végétaux s'élèvent pour 2002 à 11,8 millions
d'euros (77,5 millions de francs) en augmentation de 4 % par rapport
à 2001.
2. Santé des animaux et conditions d'élevage
Cette
composante recouvre l'ensemble des actions visant à améliorer la
santé et la protection des animaux, ainsi que la sélection
génétique et la traçabilité dans les
filières.
Entre 2001 et 2002, les dépenses budgétaires de cette composante
sont passées de 109 à 130 millions d'euros, soit une augmentation
de 19,3 %.
Concernant la santé des animaux, ces actions portent sur
l'épidémiosurveillance, la prophylaxie et la police sanitaire des
maladies réputées contagieuses et des zoonoses auxquelles
s'ajoute le contrôle des conditions sanitaires de traitement et
d'élimination des sous-produits d'origine animale et du fonctionnement
du service public de l'équarrissage sous l'aspect sanitaire.
Les actions en matière d'ESST (ESB et tremblante) se déclinent en
surveillance clinique sur l'ensemble du cheptel bovin et ovin, surveillance
ciblée au moyen de tests rapides sur les animaux à risque.
S'agissant des conditions d'élevage, ces actions portent sur
l'alimentation animale avec le contrôle des modalités de
production et la prévention des contaminations par des substances
indésirables.
Les crédits inscrits à ce titre au chapitre 44-70 (promotion et
contrôle de la qualité) recouvrent les dépenses de
maîtrise sanitaire des animaux et de leurs produits (106,8 millions
d'euros, + 19,7 % par rapport à 2001), les dépenses liées
à la sélection animale (14,5 millions d'euros, montant identique
à celui de 2001) ainsi que les dépenses liées à
l'identification et mouvements des animaux (9,9 millions d'euros, + 58,5 %).
3. Hygiène et sécurité des aliments
Les
actions visant à assurer la maîtrise de l'hygiène des
aliments couvrent, dans chacune des filières, les différentes
étapes, depuis la production primaire et notamment les abattoirs,
jusqu'à la distribution et la restauration sous toutes ses formes, en
passant par la transformation, le stockage et le transport.
Les crédits de cette composante s'établissent à 11
millions d'euros en 2002, soit un niveau identique à celui de 2001.
4. Appui scientifique et technique, évaluation des risques sanitaires et nutritionnels, recherche
Cet
appui scientifique et technique est obtenu auprès de l'Agence
française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) et de
divers autres établissements publics de recherche, d'enseignement et de
centres techniques.
Les crédits consacrés à cette composante
s'élèvent à 41 millions d'euros en 2002, soit une
augmentation de près de 8 % par rapport à 2001. Ces
crédits sont en partie inscrits au chapitre 36-22 (subventions de
fonctionnement à divers établissements publics) et se
décomposent de la manière suivante :
- appui technique et scientifique de l'AFSSA : 24,3 millions d'euros (+
3,7 %) ;
- évaluation des risques par l'AFSSA : 2,94 millions d'euros
(+ 5,4 %) ;
- programmes de recherche de l'AFSSA : 6 millions d'euros
(+ 2,2 %).
En outre, le présent projet de budget pour 2002 prévoit la
création de 16 emplois non budgétaires à l'AFSSA dont 10
mi-année, ainsi que la consolidation de cinq emplois, pour un montant
total de près de 445.000 euros (3 milliards de francs). Ces
créations de postes sont à comparer avec les 40 emplois
supplémentaires créés l'année dernière en
faveur de l'AFSSA dont 27 directement financés par le ministère.
Les crédits inscrits au titre VI concernent le chapitre 61-21
(recherche) et s'élèvent en 2002, en crédits de paiement,
à 3,9 millions d'euros, soit une hausse de 5,1 % par rapport à
2001.
Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA)
Notes |
Indicateurs budgétaires
|
1999 |
2000 |
|
Dépenses |
|
|
|
Dépenses de fonctionnement |
31 |
46 |
|
Résultat |
5 |
39 |
1 |
Total |
36 |
55 |
|
Ressources |
|
|
|
Subvention du MAP |
18 |
30 |
|
Subvention d'autres ministères |
4 |
6 |
|
Subvention des collectivités locales |
|
1 |
|
Financement communautaire |
2 |
1 |
|
autres produits |
12 |
17 |
|
Total |
36 |
55 |
Note :
1. L'AFSSA a été créée en 1998
5. Service public de l'équarrissage et élimination des co-produits animaux et farines animales
Le
service public de l'équarrissage consiste, par le biais de
marchés publics, à organiser la collecte et l'incinération
des produits définis par la loi : cadavres d'animaux et
matériaux à risques spécifiés dans le cadre du
programme de prévention lié à l'ESB. Cette composante
comprend également le financement de l'élimination des farines
animales, interdites dans l'alimentation animale depuis le 14 novembre 2000. Il
s'agit en fait des dépenses inscrites au chapitre 44-71 (moyens
concourant aux actions de lutte contre l'ESB).
Les crédits affectés à cette composante ont sensiblement
diminué entre 2001 et 2002 : - 8,6 % et s'élèvent en
2002 à 488 millions d'euros.
6. Moyens en personnel et en fonctionnement courant non ventilé
Cette composante regroupe les moyens en personnels et en fonctionnement courant qui ne s'intègrent pas dans les catégories précédentes. Ses dépenses s'élèvent à 194 millions d'euros en 2002, contre 179 millions d'euros en 2001, soit une augmentation de 8,4 %.
Indicateur de coûts : Dépenses budgétaires (millions d'euros)