III. III. PRINCIPALES OBSERVATIONS
A. 1ÈRE OBSERVATION : LA NÉCESSITÉ DE CLARIFIER LA PRÉSENTATION BUDGÉTAIRE ET DE RECOURIR À DES INDICATEURS DE RÉSULTATS
1. Un budget trop instable
La loi
n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances
réformant l'ordonnance organique du 2 janvier 1959 crée de
nouvelles obligations en matière de présentation
budgétaire et prévoit la répartition des crédits
budgétaires sous forme de missions et de programmes. L'idée est
évidemment de permettre un meilleur contrôle du Parlement sur la
dépense publique et de disposer d'indicateurs précis de
résultats.
A cet égard, votre rapporteur note que
le budget des services communs
est encore très éloigné des objectifs de clarté et
d'évaluation de la dépense publique
. Le ministère de
l'équipement, des transports et du logement devra amplifier ses efforts
s'il veut être prêt pour la mise en oeuvre des nouvelles
dispositions de la loi organique.
Dans ses présentations des deux années écoulées,
votre rapporteur avait souligné comme « exigence
démocratique » la nécessité de stabiliser
la présentation du budget des services communs.
Ce budget est affecté de modifications de nomenclature chaque
année, sous la forme de transferts, qui rendent toute analyse
détaillée des crédits impossible : 28 mouvements de
crédits en 2000, 24 mouvements en 2001...le budget pour 2002 compte
encore 18 mouvements de crédits, dont 7 transferts internes et 11
transferts entre sections.
Même si l'on constate une légère amélioration, le
budget des services communs continue d'être l'un des plus instables et
donc des plus difficiles à comparer d'une année sur l'autre.
Cette année, les modifications s'expliquent par des
redéploiements internes dont l'objet réel n'est jamais
indiqué et par des transferts en provenance principalement de la section
« Mer » mais aussi des affaires étrangères,
de la ville, des services généraux, de l'outre-mer, de
l'environnement, du tourisme et des transports.
Votre rapporteur note que la Cour des comptes a réalisé une
monographie du budget de l'équipement et des transports dans son rapport
sur les lois de finances pour 2000. Bien que dotée de moyens efficaces
et d'une expertise reconnue, la Cour a peiné à retracer
l'évolution des crédits, notamment s'agissant du budget des
services communs.
La Cour a très bien résumé la situation à laquelle
se trouve également confronté un rapporteur des crédits
des services communs : «
Tant la variété des
supports budgétaires du domaine équipement et transports que les
multiples variations de périmètres enregistrées au cours
des cinq années passées mettent en évidence la mauvaise
lisibilité des moyens mis en oeuvre pour ces politiques publiques et
l'opacité des évolutions
. »
La Cour précise également : «
si les bleus
décrivent les emplois et les crédits transférés,
ils sont généralement elliptiques ou muets quant à la
réalité administrative que ces transferts recouvrent
. »
et encore «
la reconstitution de ces opérations
(transferts) nécessite l'examen détaillé de tous les bleus
concernés, soit au minimum deux bleus pour chaque transfert. Il est en
outre souvent nécessaire de se reporter aux tableaux de changement de
nomenclature produits annuellement par la direction des affaires
financières et de l'administration générale ainsi qu'aux
volumes blancs des nomenclatures d'exécution. »
2. Des indicateurs de résultats inexistants
Comme
l'an dernier, votre rapporteur rappelle que
le ministère de
l'équipement, des transports et du logement gagnerait beaucoup à
présenter ses crédits budgétaires en fonction de leurs
affectations à des politiques publiques et à améliorer ses
indicateurs de résultats
, qui manquent aujourd'hui de pertinence.
Certes, des
tableaux de répartition des emplois sont désormais
disponibles, ce qui est un progrès, mais ils ne sont renseignés
que pour les années passées (1999 et 2000) alors que l'on
débat des choix budgétaires pour 2002...
Par ailleurs,
les tableaux fournissent des indicateurs de coûts et non
de résultats, hormis l'existence d'indicateurs pour la
météorologie
sur la fiabilité des prévisions,
le nombre de publications au niveau international et le nombre de bulletins
émis par agent.
Cette exception s'explique sans doute par
l'existence d'un contrat
d'objectifs
signé le 22 mars 2001 entre le ministre de
l'Équipement, des Transports et du Logement, la secrétaire
d'État au Budget et le Président-directeur général
de Météo France pour la période 2001-2004. Des objectifs
sont donc fixés pour les années 2001 et 2002 qui permettront
ensuite d'apprécier ou non leur réalisation (augmentation de 80 %
à 83 % des mises en vigilance pertinentes, progression de 96 à 97
% de la proportion de bons résultats à 8 jours...). Certains des
indicateurs sont des indicateurs internationaux et scientifiquement
validés.
L'existence de ces indicateurs est aujourd'hui l'exception, même pour les
établissements subventionnés comme l'Institut géographique
national.
3. L'absence d'objectifs : l'exemple de l'Institut géographique national
L'an
dernier, votre rapporteur avait souligné que la faible progression des
crédits de l'IGN n'est pas liée à des gains de
productivité, mais traduisait un certain attentisme
après
la fin du contrat d'objectif entre l'IGN et l'Etat
et alors qu'aucun
nouveau contrat n'avait été signé.
Après la parution du rapport du député M. Guy Lengagne,
qui s'était vu confier, par le Premier ministre au printemps 1999, une
mission de réflexion sur les perspectives d'évolution de
l'information géographique et ses conséquences sur
l'activité de l'IGN, des groupes de travail s'étaient mis en
place et votre rapporteur estimait
nécessaire que leur
réflexion aboutisse rapidement à la redéfinition et
à la modernisation du rôle de l'IGN et de ses engagements
vis-à-vis de l'Etat, mais également des collectivités
locales, et d'une manière générale de l'ensemble de ses
clients.
Malheureusement, la situation a encore peu évolué : les
recommandations de M.Guy Lengagne, remises le 30 septembre 1999, ont fait
l'objet en 2000 d'une instruction interministérielle qui a abouti
à un relevé de décisions seulement le 19 février
2001.
Ce relevé de décisions interministérielles confirme les
missions concernant les activités de recherche et développement,
les activités de formation, la réalisation des
référentiels de base et la production des
référentiels cartographiques. Il confie à l'IGN une
nouvelle mission : l'élaboration et la gestion du
référentiel à grande échelle (RGE) de
précision métrique contenant divers objets
géoréférencés (composantes ortho-photographique,
topographique, parcellaire et adresse), devant couvrir le territoire national
avant la fin des contrats État - Régions du XIIème plan.
Une convention de coopération entre la Direction Générale
des Impôts (DGI) et l'IGN a été signée le 28
février 2001. Cette convention précise les modalités de
fourniture par la DGI des données cadastrales numérisées
permettant à l'IGN de réaliser la composante parcellaire du RGE.
Le ministère annonce qu'un nouveau contrat d'objectifs s'appuyant sur le
relevé de décisions interministérielles, explicitant les
différents programmes d'activités de l'IGN, les calendriers de
réalisation, les modes de financement (subvention de l'Etat et
contribution des utilisateurs) et les indicateurs de suivi des
réalisations, des moyens et du développement de l'information
géographique couvrira la période 2002-2005. Des
négociations seraient en cours avec les ministères de tutelle et
devraient aboutir à une signature fin 2001.
Votre rapporteur, qui depuis au moins deux ans, demande la signature d'un
contrat précisant les objectifs et les moyens de l'IGN, estime qu'il
serait temps que ce contrat soit signé, alors que le troisième et
dernier contrat de plan signé entre l'IGN et l'Etat a pris fin en
1997.
B. 2ÈME OBSERVATION : DES DÉPENSES DE PERSONNEL DE PLUS EN PLUS ÉLEVÉES ET RIGIDES
1. Une augmentation prévisible
L'an
dernier, votre rapporteur soulignait que la modération salariale
expliquait, pour l'essentiel, la stabilisation du budget des services communs
et notait le moindre effort porté sur les réductions d'effectifs,
dont la conséquence devait être, inéluctablement, une
hausse des dépenses à moyen terme : «
en
conclusion, votre rapporteur se féliciterait de la stabilité du
budget de personnel et de fonctionnement des services communs pour 2001, si
elle n'était excessivement fragile, en raison des inévitables
accords salariaux qui, en l'absence d'efforts sur le niveau des effectifs, ne
manqueront pas d'augmenter les dépenses de personnel du ministère
de l'équipement, des transports et du logement. Il regrette à ce
titre qu'aucune étude approfondie ne permette de mesurer exactement le
niveau des besoins tant en personnel qu'en moyens de fonctionnement des
différents domaines d'action du ministère
. »
Cette remarque se confirme dès 2002, avec une hausse du budget de
près de 3 %, qui résulte d'une part de l'augmentation des emplois
du ministère et d'autre part des accords salariaux.
1. Le retour à la hausse des emplois
En 1999 et 2000, le ministère de l'Equipement, des transports et du
logement avait procédé à la suppression de 875 postes. Le
renversement de tendance a lieu en 2001, avec 13 créations nettes
d'emplois.
Pour 2002, le mouvement s'amplifie avec 241 créations
nettes d'emplois
(ramenées à 222 si l'on tient compte des 19
emplois non budgétaires supprimés dans les établissements
publics).
Les créations nettes d'emplois budgétaires en 2002
|
Evolution |
Effectifs 2002 |
Ingénieurs TPE |
+ 22 |
3.172 |
Attachés administratifs (services déconcentrés) |
+ 22 |
1.165 |
Secrétaires administratifs (services déconcentrés) |
+ 33 |
2.758 |
Contrôleurs du travail |
+ 5 |
84 |
Contrôleurs des transports terrestres |
+ 5 |
291 |
Chefs d'équipe d'exploitation des TPE |
+ 9 |
5.923 |
Agents d'exploitation TPE |
+ 57 |
5.996 |
Délégués au permis conduire |
+ 5 |
92 |
Inspecteurs permis conduire |
+ 72 |
550 |
Ouvriers parcs et ateliers |
+ 18 |
2.338 |
Attaché d'administration de l'aviation civile |
+ 1 |
1 |
Marins |
- 8 |
448 |
On
remarquera que les créations nettes d'emplois les plus significatives
concernent les inspecteurs du permis de conduire et les agents d'exploitation
des travaux publics de l'Etat.
Par ailleurs, les établissements publics subissent des réductions
d'emplois, qui concernent exclusivement Météo-France.
Evolution des emplois à Météo-France
Transformations d'emplois (loi 2 déc 92) |
- 2 |
Suppressions d'emplois budgétaires |
- 42 |
Créations d'emplois non budgétaires |
+ 25 |
Total |
- 19 |
Ensuite, la mise en oeuvre de l'article 34 de la loi n°2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations (conséquence de la jurisprudence Berkani du tribunal des conflits) conduit à la création de 983 emplois d'agents contractuels, dont 969 inscrits sur le budget des services communs. Il s'agit de la création d'emplois publics pour les personnels de service qui étaient auparavant sous statut privé.
Agents contractuels (budgétaires) |
+969 |
Agents contractuels Météo-France (non budgétaires) |
+ 14 |
Total |
+ 976 |
En comptant les mesures d'ordre et le transfert de plus de 2.500 emplois du budget « mer », les effectifs passent de 97.957 à 101.648 emplois.
Evolution des emplois des services communs 1998-2002
|
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
98/2002 |
Réductions/augmentations |
- 1000 |
- 490 |
- 385 |
+ 11 |
+ 242 |
- 1.622 |
effectifs totaux (y.c transferts) |
100.246 |
99.405 |
98.341 |
97.957 |
101.648 |
+ 1.402 |
Malgré un relâchement de la rigueur
budgétaire
en 2001 et surtout 2002, un bilan sur cinq ans montre une réduction
nette de 1.622 emplois, soit 2 % des effectifs globaux. Cependant, comme
le souligne la Cour des comptes, sur la période 1996-1999, la part du
ministère est restée voisine de 4,5 % bien que 2.000 emplois
aient été perdus ; le secteur du transport aérien a
été favorisé, le secteur maritime préservé,
les suppressions ayant principalement porté sur le reste.
En 2000, les effectifs se répartissent comme suit (un changement de
présentation ne permet pas une comparaison exacte d'une année sur
l'autre. Aucune donnée prévisionnelle n'est disponible pour 2001
et 2002)
Répartition des effectifs
|
1999 |
2000 |
Administration centrale |
3.941 |
3.981 |
services opérationnels et administratifs |
88.186 |
92.916 |
routes et sécurité routière |
46.450 |
49.766 |
travaux neufs |
4.584 |
5.805 |
entretien, exploitation |
41.866 |
43.121 |
Examens du permis de conduire |
|
840 |
Transport |
|
1574 |
Aménagement et multimodalité |
|
385 |
Contrôle des transports |
|
796 |
Inspection du travail des transports |
|
393 |
habitat |
1.909 |
2.116 |
aménagement, urbanisme, études, constructions publiques |
15.110 |
15.435 |
navigation intérieure |
5.428 |
5.217 |
activités maritimes |
2.944 |
2.330 |
bases aériennes |
1.780 |
1.968 |
autres activités régaliennes et administration générale |
14.565 |
17.980 |
services spécialisés du réseau technique |
5.071 |
|
centres d'études techniques |
3.907 |
|
SETRA et autres organismes |
1.164 |
|
services de formation initiale et continue |
969 |
970 |
TOTAL |
98.167 |
97.867 |
2. Une « rigidification de la dépense »
Dans son
rapport sur l'exécution des lois de finances 2000, la Cour des Comptes
déclare, en parlant des crédits du ministère de
l'équipement et des transports que d'une part «
la
période (1996-2000) s'est avérée clairement
défavorable à ce domaine budgétaire
» et que
d'autre part «
la part des dépenses de personnel augmente
dans cet ensemble en diminution
».
La Cour estime que
« les charges de pensions et de cotisations,
sur lesquelles le ministère n'a pas de prise, sont responsables de
l'accroissement total » et parle de « rigidification de la
dépense
».
Cette affirmation est d'autant plus vraie dans le budget 2002, où les
crédits augmentent en raison essentiellement de la revalorisation du
point fonction publique sur la période 2000-2002, des revalorisations
indemnitaires et de l'ajustement des cotisations sociales pour un total de
près de 100 millions d'euros.
C. 3ÈME OBSERVATION : LES DÉPENSES « HORS PERSONNEL », DES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT MAITRISÉES, DES DÉPENSES D'INVESTISSEMENT SACRIFIÉES
1. La poursuite de la modération des dépenses de fonctionnement
Les dépenses de fonctionnement du ministère de l'équipement, des transports et du logement font l'objet, depuis plusieurs années déjà, de mesures d'économies. Hors prise en compte du crédit-bail de l'Arche de la Défense, les moyens de fonctionnement des services centraux ont diminué de 12,2 % sur la période 1998-2002 et les moyens des services déconcentrés de 8,22 %.
(en pourcentage) |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
Total 1998/2002 |
Moyens de fonctionnement des services centraux |
-0,41 |
-2,45 |
+9,08 |
+0,25 |
+2,09 |
+ 8,50 |
hors EPAD |
-0,41 |
-2,45 |
-12,27 |
0,31 |
+2,58 |
- 12,24 |
Moyens de fonctionnement des services déconcentrés |
- 0,87 |
-2,06 |
-1,51 |
-0, 54 |
-1,39 |
- 8,22 |
Selon les services du ministère, après une série d'années à la baisse (diminution de près de 30 % des moyens budgétaires de fonctionnement des services entre 1991 et 1997), les moyens de fonctionnement mis à disposition des services « ont atteint des seuils qu'il n'est plus possible de franchir ». Selon les services, en effet, si des efforts de productivité peuvent permettre des économies de l'ordre de 2 % par an, des moyens importants seront nécessaires au titre de l'évolution de la demande de formation et des mesures nouvelles doivent être prises en compte. De plus, la mise en oeuvre de nouvelles techniques de l'information et des nouveaux outils informatiques nécessitent un renouvellement important du parc informatique et des dépenses accrues en matière de liaisons téléphoniques. En outre, la mise en place de l'accord de réduction du temps de travail va induire des coûts supplémentaires, notamment en matière d'installation de matériels de contrôle des horaires.
2. Des dépenses d'investissement sacrifiées
L'an
dernier, votre rapporteur s'était fait l'écho d'un constat
alarmant concernant le patrimoine du ministère de l'équipement,
des transports et du logement.
Les services indiquaient en effet que «
les moyens budgétaires
n'ont pas permis d'engager des actions significatives au-delà des
premières priorités et en particulier en ce qui concerne le
maintien en état du patrimoine. Aucune véritable politique de
maintenance préventive n'a pu être mise en oeuvre depuis plusieurs
années. Faute d'une maintenance mieux assurée, un risque
réel de dégradation du patrimoine se profile dans les prochaines
années
. » Aucune opération lourde nouvelle n'avait
été engagée depuis 1995. Selon le ministère un
programme pluriannuel d'un milliard de francs était envisagé pour
remédier à cette situation.
Il apparaît aujourd'hui que suite aux recommandations citées l'an
dernier, grâce à un effort de gestion interne et par
redéploiement de crédits sur le chapitre des moyens de
fonctionnement des services déconcentrés, le ministère a
décidé d'augmenter de 35 % les crédits de maintenance du
patrimoine, ce qui constituerait une amélioration de la situation
antérieure sans toutefois permettre une maintenance complète et
efficace du patrimoine géré.
Votre rapporteur note toutefois que les dotations budgétaires semblent
traduire l'inverse de cette priorité : les crédits à
l'équipement immobilier des services sont réduits de 60 % pour
2002 (la LFI 2001 prévoyait 9,7 millions d'euros, mais le report de
crédits non consommés en 2000 s'est élevé à
19,8 millions d'euros).
Au-delà de la question importante de l'entretien du patrimoine, votre
rapporteur s'inquiète aujourd'hui des réductions significatives
des crédits consacrés aux programmes d'études et de
recherche.
Le programme PREDIT 2, consacré à l'innovation dans les
transports terrestres, s'est clôturé en juin 2001 et un nouveau
programme, le PREDIT 3, fait actuellement l'objet d'une définition
autour de trois enjeux (assurer la mobilité durable des biens et des
personnes, accroître la sécurité des systèmes de
transport, améliorer l'environnement en participant aux objectifs de
réduction des gaz à effet de serre et de réduction du
bruit). Il apparaît que six thématiques d'orientation sont en
cours de construction au travers de groupes de travail chargés de la
programmation pour les cinq années à venir.
Une fois de plus,
votre rapporteur regrette que le ministère attende
la fin d'un programme de recherche pour réfléchir au nouveau
programme,
dont la mise en oeuvre pourra prendre des mois, voire dans le
cas de l'IGN, des années. Il s'inquiète de réductions
corrélatives de crédits, les crédits d'équipement
du PREDIT étant réduits de 27 % pour 2002 et les crédits
d'équipement du fonds d'aide à la recherche et à
l'innovation dans les transports (FARIT) de 28 %.
D'une manière générale, toutes les dépenses en
capital souffrent de la prééminence presque écrasante des
dépenses de personnel dans le budget des services communs puisqu'au
total, les crédits d'équipement de l'Etat et de subventions
d'équipements chutent de 14,5 % pour 2002.
En conclusion, votre rapporteur note que le budget des services communs du
ministère de l'équipement, des transports et du logement, repart
à la hausse pour 2002, après une évolution
modérée en 2001.
L'augmentation des emplois et les inévitables mesures de revalorisation
des rémunérations publiques sont la cause de cette hausse.
Cette progression des dépenses de personnel se réalise une
nouvelle fois et de manière très nette au détriment des
dépenses d'investissement des services communs.