C. BRUIT

Les montants retenus pour le coût du bruit routier varient nettement d'une étude à l'autre lorsqu'ils sont comptabilisés (ce qui n'est pas toujours le cas : il s'agit en effet d'une nuisance moins souvent comptabilisée que la pollution de l'air et l'effet de serre). Ces divergences résultent de plusieurs facteurs explicatifs qui peuvent se combiner :

- Méthode d'estimation du coût de ces dommages : par une stratégie d'évitement, par une estimation du coût de réparation ou des dommages (et rarement semble t-il, disposition à payer) ; approche au coût complet ou au coût externe ;

- Objets des dommages causés par le bruit (santé, perte de valeur immobilière...) dans le cadre d'une méthode d'estimation au coût des dommages ;

- Niveau de dB(A) estimé comme étant le seuil à partir duquel le niveau sonore devient gênant : et valorisation monétaire de cette gêne par classe de niveau sonore ;

- Méthode d'estimation du parc de logements soumis à un niveau sonore gênant dans le cadre d'une méthode par le coût d'évitement ;

- Zone retenue comme champ de l'étude : urbaine, interurbaine, rurale ;

- Année de référence du calcul et horizon temporel de l'étude.

Les différentes méthodes utilisées conduisent à des écarts d'évaluation importants .

- L'estimation du coût en fonction du niveau de dB(A) retenu est très variable.

1. Définition, champ et éléments de cadrage généraux

Les effets du bruit induits par les transports restent difficiles à appréhender. Les unités de mesure utilisées sont le décibel (dB - unité de mesure de la pression acoustique - l'échelle est logarithmique), le dBA ou dB(A) (unité de mesure du bruit faisant ressortir les fréquences moyennes et aiguës auxquelles l'oreille humaine est la plus sensible), et le Leq (niveau de bruit continu équivalent : niveau d'un bruit constant de dBA qui correspondrait à la même énergie acoustique, sur une période donnée, que celle du bruit fluctuant mesuré). Les méthodes utilisées sont nombreuses, couvrent des champs différents et les écarts d'évaluation sont importants (exemple : méthode des prix hédonistes pour évaluer la perte de valeur d'un logement exposé au bruit et intégrant ou non les effets négatifs d'une exposition en dehors du logement considéré).

De nombreuses études présentent le coût du bruit en pourcentage du PNB. La forte divergence des résultats tient aux disparités géographiques entre zones ou pays, aux divergences dans les méthodes utilisées et aux zones d'incertitude concernant chacune de ces méthodes : calculs de pertes de valeurs mobilières qui prennent rarement en compte les nuisances hors logement ; double incertitude concernant le niveau de nuisance acceptable pour un individu et les moyens optimaux à mettre en oeuvre afin d'y parvenir.

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