3. Dans le domaine de la sécurité, l'Etat n'a pas tenu ses engagements

L'Etat n'a pas mobilisé les moyens nécessaires pour renforcer la sécurité, alors même que l'on observe une forte sensibilité des entreprises sur ce sujet et que les mesures qu'elles prennent pour assurer leur propre sécurité accroissent leur coût de fonctionnement.

Les attentes des entreprises en matière de préservation de la sécurité demeurent donc insatisfaites. C'est ainsi que pour la moitié des entreprises consultées à Garges-lès-Gonesse-Sarcelles le sentiment de manque sécurité est patent en janvier 2001. Elles déplorent notamment :

- les cambriolages et les agressions devant les banques et dans les immeubles et la dégradation des véhicules dans les parkings ;

- le non respect de la police, de l'autorité et des personnes ;

- les vols dans les magasins et sur les véhicules (pièces détachées) ;

- la faiblesse de la présence policière de proximité caractérisée par l'insuffisance des rondes de proximité après 18h00.

Des observations analogues étaient faites, en 2000, dans la ZFU de Clichy-sous-Bois-Montfermeil où on constatait que : « La dégradation et l'insécurité sont les difficultés majeures des commerçants , en particulier dans le centre commercial du Chêne Pointu où « malgré la présence régulière d'une équipe d'agents de médiation, le centre se détériore considérablement et engendre, par la même occasion, des conséquences néfastes au dynamisme commercial local (fuite de la clientèle, insalubrité, commerces vacants). En ce qui concerne l'insécurité, ce sentiment se justifie par le manque de luminosité du centre et de son parking ».

A Strasbourg , on indique que sur l'ensemble des entreprises implantées en ZFU, près de 44 % ont installé un équipement contre le vol (notamment une alarme ou une porte blindée dans les logements HLM qu'elles occupent). En outre, près de 40 % d'entre elles ont été victimes d'une effraction au moins une fois, tandis que les chefs d'entreprises « sont nombreux à déplorer la récurrence de problèmes tels que les boîtes aux lettres éventrées, les ascenseurs en panne et les immondices dans les parties communes ».

Dans ce contexte, l'aide de 770 à 1.540 euros par an versée par le fonds de revitalisation économique afin de compenser certaines charges résultant de l'insécurité telles que le gardiennage, l'accroissement des primes d'assurance ou l'installation de dispositifs de surveillance apparaît comme dérisoire et hors de proportion avec les attentes des entreprises et des citoyens en matière de sécurité.

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