C. DE NOUVEAUX ACTEURS DE TERRAIN À PROMOUVOIR
La
France a derrière elle une longue tradition d'étatisme en
matière de monuments historiques. Même Guizot, le libéral,
se fait, dans ses « Mémoires pour servir l'histoire de mon
temps », l'apôtre d'un despotisme éclairé dans
lequel l'État indique «
une direction
éclairée au zèle des autorités
locales »
.
Mais, aujourd'hui, cela va dans le sens de notre histoire politique et
administrative de proposer de recentrer progressivement l'État sur son
coeur de métier, les fonctions régaliennes de
contrôle ; celui-ci n'assurerait dans cette optique que la gestion
des monuments ou des opérations qui, par leur importance,
dépassent les capacités des autres collectivités publiques.
L'État doit donc envisager de passer sur le terrain le relais aux
collectivités locales, d'ailleurs de plus en plus actives, tout en
préservant ses prérogatives de régulateur et de garant de
la protection du patrimoine.
1. Des collectivités territoriales de plus en plus présentes bien qu'inégalement motivées
Votre rapporteur spécial a pu, grâce à une enquête lancée par La Demeure historique et aux données rassemblées à sa demande par la direction du patrimoine et de l'architecture, se faire une idée de l'engagement inégal des collectivités territoriales en matière de patrimoine monumental.