b) Un problème général de lisibilité pour le consommateur dans le « maquis des signes de qualité »
La
multiplication des signes de qualité :
- La conclusion majeure du rapport du Conseil économique et social
(CES) adopté le 14 mars 2001 sur les signes d'identification des
produits alimentaires, présenté par le président de la
Commission nationale des labels et des certifications (CNLC ), Gilbert Louis,
est qu'il faut « rendre le système plus lisible »,
et ne retenir à titre officiel que quatre de ces signes : l'AOC, le
label rouge, l'agriculture biologique et la certification de conformité.
Le Conseil économique et social a ainsi adopté une attitude
réservée à l'égard de l'appellation
« montagne ».
- Le rapport du « Comité permanent de
coordination » des inspections au ministre de
l'agriculture (Quel avenir pour l'élevage allaitant)
(13 décembre 2001), partant d'un constat similaire, « la
complexité et les spécificités de la notion de
qualité dans le domaine des viandes imposent de s'appuyer sur les signes
officiels de qualité, en les rendant plus lisibles pour les
consommateurs », comporte des recommandations particulièrement
utiles pour les produits de montagne.
Ce rapport précise à propos des
Labels Rouges
dont la
logique les destine principalement à des filières
spécialisées, qu'il faut déplorer, dans certaines zones,
le
foisonnement d'initiatives
qui se traduisent par la création
de labels dédiés à une petite région de production
et ne disposant pas de la capacité à alimenter de façon
régulière, dans le temps et en qualité, leurs outils
d'abattage et de distribution. A l'inverse, il souligne la pertinence d'autres
démarches qui ont conduit à ne mettre en place qu'un label pour
une race ou une région.
Il estime nécessaire d'introduire plus de cohérence dans les
opérations engagées pour garantir l'application des meilleures
techniques agricoles (Bonnes Pratiques d'Elevage, Qualification des Elevages,
Agriculture Raisonnée, Bonnes Pratiques Agricoles Habituelles, cahiers
des charges des CTE, ...). Cette floraison de dénominations, qui
recouvrent pourtant des exigences largement concordantes, mériterait
d'être rassemblée sous un socle commun pour faciliter leur
perception par les éleveurs, les producteurs et les consommateurs dont
l'une des principales demandes est précisément d'être
rassurés sur les conditions de production des animaux d'élevage.
Il est également jugé souhaitable de
développer en
France la recherche sur les facteurs favorables pour la santé que peut
contenir la viande bovine provenant d'animaux nourris à l'herbe
.
Dans ce domaine, les références se trouvent surtout à
l'étranger, notamment au Canada. Les plus prometteuses portent sur les
effets bénéfiques pour la santé des acides
linoléiques composés (CLA), dont les propriétés
anti-vieillissement et anticancérigènes ne font pas de doute. Ces
produits sont spécifiques aux ruminants, car synthétisés
par la flore du rumen. Les études étrangères
susvisées semblent démontrer qu'ils se trouvent en
quantité nettement supérieure chez les animaux nourris à
l'herbe par rapport aux animaux nourris à l'ensilage.