2. Des surplus pétroliers sans précédent

Depuis le début de l'année iranienne 2000/2001, les surplus pétroliers sont déposés sur un fond de réserve. La moitié de ces montants doivent être alloués au secteur privé sous forme de prêts en devises, l'autre moitié alimentant les réserves bancaires. Selon les dernières statistiques officielles, le montant total des surplus dégagés depuis mars 2000 s'élèverait à 19 milliards de dollars.

Le gouvernement a été autorisé par le Parlement à prélever, au titre des années 2002 et 2003, près de 2,1 milliards de dollars sur le fonds pour financer le déficit budgétaire des dépenses courantes et les dettes de la sécurité sociale. Par conséquent, le solde actuel réservé au secteur privé a été limité à moins de 8 milliards de dollars. Les réserves bancaires représenteraient l'équivalent de plus de six mois d'importations.

Les importations, en revanche, n'ayant été libéralisées que partiellement et graduellement à un rythme croissant de 15 à 20 % par an depuis 2000, les excédents courants ont atteint respectivement 17,6 % et 7,5 % du PIB en 2000/2001 et 2001/2002.

Au total, le montant total des dettes est de 23 milliards de dollars, dont 8 milliards de dettes exigibles, soit 33 % des exportations.

3. L'utilisation de nouveaux moyens de financement

Compte tenu de la conjoncture favorable, les autorités ont adopté une nouvelle politique de financement. Ainsi, l'utilisation systématique des recettes pétrolières pour financer les dépenses publiques a cédé la place à la recherche de nouveaux instruments financiers.

La novation la plus importante est l'émission, depuis le 10 juillet 2002, d'eurobonds, obligations émises en euros. Emises pour cinq ans et gérées par des banques privées étrangères, ces obligations sont rémunérées à un taux de 8,75 %. Les autorités ont l'intention d'utiliser les recettes ainsi obtenues pour financer les projets pétroliers, pétrochimiques et aéronautiques.

Une gestion rigoureuse des finances publiques a dès lors permis à l'Iran de rebâtir sa santé financière et, notamment, de se trouver une place sur les marchés internationaux, grâce à l'action de la Banque centrale.

La constitution d'un fond pour financer les projets industriels du secteur privé est une démarche que l'on ne peut que saluer, car elle a permis de stimuler ce secteur qui n'a jamais eu un accès facile au crédit bancaire.

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