4. Une conjoncture affaiblie

Ces évolutions positives doivent néanmoins être nuancées au regard des informations récemment obtenues par votre délégation. En effet, au contexte sociopolitique tendu du mois de juin 2003 s'est ajouté une dégradation de la conjoncture économique. Ainsi, le vice-gouverneur de la Banque centrale, dont les propos ont été rapportés par un journal iranien, a annoncé un taux d'inflation compris entre 9,3 % et 25,5 % pour l'année 2003-2004. Certains observateurs évaluent même l'inflation à un niveau supérieur à 30 %, ce que pourrait corroborer l'augmentation récente des prix de plusieurs produits et services sur un an, comme l'essence (+30 %), la viande (+25 %) ou les loyers (+22 %). Cette hausse des prix toucherait également les services publics (gaz, eau, électricité...), dont les évolutions sont pourtant limitées par le Troisième plan quinquennal.

Or, dans le même temps, les évolutions salariales n'auraient pas suivi la hausse du coût de la vie, entraînant dès lors une dégradation du pouvoir d'achat des ménages. Au surplus, le marché de l'emploi, peu réactif, ne parvient pas à intégrer les nouveaux arrivants -près de 700 000-, ce qui ne fait que renforcer le chômage, dont le taux réel serait estimé à près de 25 %, et accroître les difficultés économiques de la population.

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