QUATRIÈME CONSTAT GÉNÉRAL : L'INFORMATIQUE N'EST PAS AUJOURD'HUI UN LEVIER SUFFISAMMENT UTILISÉ

Un parc informatique très disparate

Ce constat, dont le détail figure plus bas, est général. D'évidence, bien que des standards aient été définis au niveau central, chaque unité est équipée de manière très différente, y compris à l'intérieur de la gendarmerie ou à l'intérieur de la police : matériels, versions d'applications, réseaux, connaissances des outils,...

La Préfecture de Police présente un décalage notable en matière d'informatisation. Cela rend impossible un certain nombre de consolidations et donc le suivi du bon emploi du temps de travail, précisément à l'endroit où les ressources humaines sont les plus nombreuses.

Les outils informatiques de gestion ne constituent pas un investissement prioritaire

Là encore, on retrouve la rivalité entre le coeur de métier, représenté par les systèmes de communication ou d'intervention, et « l'administration », représentée par les outils de gestion et de suivi des heures (et dans une moindre mesure des procédures judiciaires). Les choix se portent vers des outils de « réaction », plutôt que vers des outils « d'anticipation ».

Les systèmes d'information sont constitués d'une grande diversité d'applications cloisonnées

Les projets informatiques en cours ou prévus sont nombreux. Les directions informatiques des ministères concernés s'emploient à renforcer une cohérence difficile à atteindre. Il existe encore trop d'applications dont certaines fonctions sont redondantes, voire des applications complètes ou des bases de données couvrant les mêmes usages.

Les applications ont trop souvent été conçues de façon verticale, à savoir qu'elles répondent à des tâches précises sans que celles-ci soient intégrées entre elles, ce qui contraint à des manipulations successives, voire des doubles saisies. Dans certains cas, les référentiels de données ne sont pas harmonisés entre les applications, ce qui, là encore, est source d'erreurs, de contrôles chronophages et de manque de fiabilité des résultats transmis.

Des moyens et des investissements couvrant un même périmètre

En ce qui concerne police et gendarmerie, on constate la maintenance en parallèle d'applications quasiment identiques, mais aussi le lancement simultanés, par les ministères de tutelle, de projets « couvrant les mêmes périmètres », pour lesquels un rapprochement visant à harmoniser les équipements, les pratiques, voire un co-développement constitueraient, outre une économie d'échelle, une voie certaine d'efficacité et de renforcement des synergies.

L'informatique de service n'accompagne pas suffisamment les forces de sécurité sur le terrain

L'utilisation des systèmes d'information reste encore limitée à des usages de gestion, de police administrative ou judiciaire, et largement circonscrite aux postes fixes des commissariats et brigades. Dans le même temps, les initiatives en matière d'installation d'équipements informatiques mobiles favorisant une plus grande présence des équipages sur le terrain sont encore très limitées, tant en terme de fonctionnalités que de déploiement des moyens.

De plus, les solutions utilisées et les projet d'amélioration menés par la police et la gendarmerie, sont souvent divergents : terminal TDG couplé à RUBIS pour la gendarmerie et TESA couplé à ACROPOL pour la police.

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