4. La société nationale de sauvetage en mer (SNSM)

La Société nationale de sauvetage en mer, la SNSM, est une association loi 1901 née en 1967 de la fusion de deux associations plus anciennes. Elle est financée à 40 % par l'Etat et les collectivités territoriales.

La SNSM réalise 60 % des sauvetages en mer , soit environ 30 000 interventions par an, dans la zone d'intervention des 20 miles nautiques qui correspond au rayon d'action de ses canots : elle est le premier interlocuteur du CROSS dans ce domaine. Dans les heures non ouvrées, ses interventions représentent 90 % des interventions de sauvetage.

Les autres intervenants sont les navires présents sur zone, suivis des moyens publics de la sécurité civile, de la gendarmerie nationale, de la marine, des douanes, des Affaires maritimes et de la police. La SNSM met aussi des sauveteurs de plages à la disposition des maires, compétents dans la zone des 300 mètres.

Initialement constituée au profit des pêcheurs, la SNSM réalise désormais 60 % de ses interventions au profit des plaisanciers . Sur les 900 000 navires de plaisance français, seuls 40 000 sont adhérents à l'association, ce qui représente moins de 5 % de son budget global. Son homologue britannique, la RNLA ( Royal National Lifeboat Association ), dispose d'un budget treize fois supérieur, constitué uniquement de fonds privés, notamment des cotisations de ses quelque 400 000 adhérents.

Comme les autres acteurs du sauvetage en mer, la SNSM relève le développement des fausses alertes et des interventions auprès de « consommateurs de loisirs marins » qui sollicitent des interventions abusives, notamment, cas très fréquents, lors de panne de moteur sur des voiliers. Le sauvetage des vies humaines est gratuit, seule la récupération des biens matériels donne lieu à indemnisation, selon un barème agréé par l'Etat. Le développement rapide des activités de plaisance, dans un contexte de moindre connaissance du milieu marin, incite à une réflexion sur la participation des plaisanciers au coût du sauvetage, par le développement en amont des adhésions à la SNSM et la facturation des opérations liées à des comportements abusifs ou désinvoltes.

Les « stations », unités locales, fonctionnent avec une équipe de 20-25 personnes pour un effectif total de 5 500 bénévoles, essentiellement des professionnels de la mer, dont la moyenne d'âge est de 50 ans. Seul le siège parisien compte des salariés, au nombre de 45.

Le contrat opérationnel est un appareillage dans un délai de 15 minutes à compter de l'alerte du CROSS.

La flotte de la SNSM comprend 160 unités, dont 40 canots tous temps, auxquelles s'ajoutent 425 canots pneumatiques. L'âge moyen des bâtiments est maintenu à 10 ans par le renouvellement annuel de 3 canots tous temps ou vedettes nouvelles de 1 ère classe (13,30 mètres) et de 5 vedettes de 2 ème classe (10,50 mètres), pour un coût d'investissement annuel de 7 millions d'euros, soit 50 % du budget annuel.

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