B. LES ÉCHANGES COMMERCIAUX ENTRE LA FRANCE ET LA CHINE RESTENT INSUFFISANTS

1. Présentation des échanges commerciaux

Le total des échanges commerciaux entre la France et la Chine s'est élevé à 26,7 milliards d'euros en 2005, soit une progression de 22 % en rythme annuel, comme en 2004. Cependant, les importations progressent plus vite que les exportations et l'écart se creuse : les importations accélèrent légèrement (+26 % en 2005, après +24 % en 2004), tandis que les exportations ralentissent (+10 % contre +15 %). En conséquence, le déficit bilatéral se creuse de presque 3,9 milliards d'euros supplémentaires et atteint -15,1 milliards d'euros , et représente le premier déficit bilatéral devant celui contracté avec l'Allemagne. Le taux de couverture recule de 32 % à 28 %, son plus bas niveau historique.

Dans le même temps, le commerce de la France avec Hong Kong a rebondi de 20 %, mettant fin à deux années consécutives de contraction. Le solde des échanges avec la zone administrative spéciale, structurellement excédentaire, s'accroît ainsi de 1,5 à 2,1 milliards d'euros. Bien que le poids de Hong Kong dans les échanges ait tendance à diminuer, il représente encore l'équivalent de la moitié du montant des exportations françaises vers la Chine continentale. En totalisant les deux territoires douaniers dont est constituée la Chine, le taux de couverture s'établit à 40 % et le déficit bilatéral à 12,9 milliards d'euros.

Les importations françaises en provenance de Chine s'accroissent de 25,5 % à 20,8 milliards d'euros. Il s'agit clairement de la plus forte progression parmi les grands partenaires de la France, ce qui permet à la Chine de talonner désormais la Grande-Bretagne au rang de 6 ème fournisseur. 45 % des importations françaises en provenance de Chine, soit 9,5 milliards d'euros, portent sur des biens de consommation manufacturés, traditionnel point fort de la Chine, en particulier dans l'habillement-cuir et l'équipement domestique. Cependant les plus fortes progressions sont enregistrées dans le domaine plus intensif en valeur ajoutée des équipements électriques/électroniques (+21 % à 5,2 milliards d'euros). Alors que depuis plus de 10 ans la Chine accroît ses parts des marchés au détriment du reste de l'Asie dans les biens de consommation, il semble donc que sa pénétration s'améliore également dans l'électronique, cette fois au détriment des pays industrialisés . Entre 2003 et 2005, la part de marché de la Chine en France est par exemple passée de 15 à 21 % dans la chaussure (2 ème derrière l'Italie) et de 13 à 21 % dans les vêtements, avec l'aide de la levée des quotas d'importations, mais dans le même temps, elle a augmenté de 16 à 26 % dans les ordinateurs, de 10 à 26 % dans les téléphones portables.

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