B. RÉDUIRE L'EXPOSITION ET MIEUX CONNAÎTRE LES EFFETS SUR LA SANTÉ

A ce titre, il est prévu :

- de cerner plus exactement l'exposition de certaines catégories (comme les nourrissons et les jeunes enfants) et de mettre en place des dispositifs de surveillance (création d'un registre du cancer en Guadeloupe, création d'un registre des malformations congénitales) ;

- de réduire l'exposition alimentaire des populations, en adaptant les plans de surveillance et de contrôle aux nouvelles LMR en vigueur depuis le 1 er septembre 2008 (20 ug/kg de produits frais contre 50 ug/kg de produits frais précédemment) et en accélérant la mise en application du programme sur les jardins familiaux (JAFA) destiné aux populations pratiquant une forte autoconsommation dans des zones polluées par la chlordécone.

C. ASSURER UNE ALIMENTATION SAINE ET GÉRER LES MILIEUX CONTAMINÉS

Plusieurs types de mesures doivent concourir à cette action :

- le renforcement des conseils aux agriculteurs installés sur des sols contaminés, ce qui suppose l'établissement de référentiels permettant de savoir quelle mise en culture est possible en fonction du degré de contamination des sols,

- le développement de la traçabilité des produits et de l'information des consommateurs,

- le lancement de recherches en vue de la diversification ou de la reconversion des exploitations agricoles (par exemple, la valorisation énergétique des cultures),

- l'établissement de la conformité de la production piscicole et, le cas échéant, son transfert dans des eaux non contaminées,

- et, une meilleure connaissance de l'exposition des populations à l'ensemble des pesticides utilisés aux Antilles.

D. AMÉLIORER LA COMMUNICATION ET RECHERCHER UNE COOPÉRATION INTERNATIONALE

Il s'agit notamment :

- de mettre en place une communication de proximité en informant les populations des étapes de la mise en oeuvre du plan,

- de mettre à disposition sur Internet l'ensemble des données disponibles sur l'utilisation des pesticides aux Antilles,

- et d'organiser des consultations publiques (focus puis forum) sur le déroulement des différentes actions du plan.

S'agissant de la coopération internationale, il a déjà été souligné l'intérêt qu'il y aurait à coordonner les recherches épidémiologiques et les études de solutions de remédiations avec les pays qui ont utilisé la chlordécone ou des analogues se dégradant en chlordécone dans l'environnement.

Au total, 36 millions d'euros seront affectés (dont 7 à 7,5 millions d'euros pour la recherche, 7 millions d'euros pour l'étude sur les jardins familiaux et 7 millions d'euros pour la reconversion agricole) à l'exécution du plan sur les exercices 2008, 2009 et 2010.

Au sein de cette enveloppe, des financements extérieurs au titre de l'Union européenne (4 à 5 millions d'euros) et des collectivités locales intéressées (2 à 3 millions d'euros) complèteront les dotations de l'Etat.

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