B. LES EAUX PATRIMONIALES

En Martinique, une campagne d'analyses effectuée en 2005 et 2006 sur les 29 stations de surveillance des eaux souterraines montre que les pesticides sont présents sur 80 % du réseau (96 % en métropole sur 607 points de surveillance).

Mais en matière de niveau de contamination, la situation semble plus contrastée qu'en métropole.

Le nombre de stations en très bon état (c'est-à-dire aux normes de potabilité, soit = 0,1 ug/L pour chaque pesticide et = 0,5 ug/L pour l'ensemble de pesticides recensés) est de 21 % (contre 8 % en métropole), alors que 21 % sont en mauvais état (contre 8 % en métropole).

Un autre indice du degré de pollution des eaux souterraines est fourni par les eaux de source. La Direction de la Santé et du développement social de la Martinique a analysé la qualité phytosanitaire des sources 65 ( * ) de l'île : 55 % de ces sources ne sont pas contaminées (détection de pesticides en-deçà de la limite de potabilité), mais 45 % le sont.

Au total, le bilan que l'on peut établir de la pollution environnementale par les pesticides des deux départements antillais fait ressortir :

- un héritage incontestable des polluants organiques persistants interdits (chlordécone, HCH â, dieldrine),

- un degré de présence des pesticides dans les eaux continentales, préoccupant pour la faune locale et pour les utilisateurs directs de certaines sources, mais pas très différent de ce qu'on peut relever en métropole.

* 65 Les Martiniquais utilisent de façon significative ces sources. L'enquête ESCAL a estimé à 14 % le nombre de Martiniquais, qui ne buvaient pas l'eau du robinet.

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