2. Antilles : cadre tectonique et sismicité instrumentale

Pour les Antilles, le cadre tectonique est différent. On est en zone de subduction avec la plaque atlantique plongeant sous la plaque caraïbe, comme vous le voyez sur la gauche, sur ces documents établis par l'Institut de Physique du Globe de Paris. La figure de droite représente la sismicité instrumentale dans la région Guadeloupe, avec une carte de sismicité en haut, et en dessous une coupe grosso modo est-ouest : on y distingue clairement une sismicité superficielle, qui affecte l'ensemble de l'arc, et une sismicité plus profonde, correspondant à la subduction de la plaque atlantique.

La plaque plonge à une vitesse de l'ordre de 2 centimètres par an, donc beaucoup plus rapidement que dans le contexte métropolitain. Cela peut générer des séismes beaucoup plus forts de magnitude de l'ordre de 8 en subduction, avec une période de retour sur l'ensemble de l'arc des Petites Antilles de l'ordre de un par siècle ou tous les deux siècles. Les séismes plus superficiels, mais plus proches, directement sous les pieds des habitants des villes, peuvent atteindre des magnitudes entre 6 et 7 ; leur période de retour, pour l'ensemble des Petites Antilles, est de l'ordre de la vingtaine d'années pour des séismes de cette magnitude. Le dernier en date est celui des Saintes en novembre 2004 (magnitude 6.3).

3. Antilles : sismicité historique

La localisation des séismes historiques, tels qu'ils ont été recensés, est représentée sur cette nouvelle carte. Les deux principaux ont été rappelés tout à l'heure. Ce sont ceux de 1839 en Martinique et 1843 en Guadeloupe, dont la magnitude est estimée proche de 8. Ce sont des séismes de subduction qui ont fait beaucoup de dégâts, en particulier celui de 1843, à Pointe-à-Pitre.

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