B. ÉPICENTRE POUR LE CAS D'ÉTUDE

L'épicentre considéré pour l'exercice, donc le cas d'étude, est dans une zone tsunamigène qui a été identifiée et dans la zone à surveiller. Vous la voyez ici sur le transparent. C'est la zone en jaune. Le centre est censé surveiller toute cette zone qui va de l'ouest aux Açores jusqu'à l'est - l'Italie et la Sicile - avec trois zones potentiellement tsunamigènes : la zone entre les Açores et les continents Afrique et Eurasie, la marge nord-africaine et la Mer Ligure.

Les composantes mises en place sont les suivantes :

• le Réseau de surveillance sismologique, CEA et CNRS. Il s'agit de surveiller les tremblements de terre et de détecter les forts séismes ;

• le Réseau de surveillance du niveau de la mer pour détecter le tsunami et connaître ses caractéristiques. C'est le SHOM qui, côté français, contribue à cette composante ;

• le Centre d'alerte pour analyser les mesures en temps réel, évaluer l'aléa et disséminer les messages de réserve. Le Centre d'alerte se mettra en place en région parisienne, au Centre de la Direction des applications militaires d'Ile-de-France (CEA). Les schémas et les procédures d'alerte vont être définis, cette année et au début de l'année prochaine.

La partie française du réseau comprend 14 stations. Le CNRS vient de moderniser deux stations pour permettre au CEA de se connecter via des connexions satellitaires. Deux stations sont déjà équipées de ce système qui permet d'envoyer des données directement par satellite au Centre de Bruyères-le-Châtel. Il s'agit pour ces réseaux de surveillance d'être autonomes au maximum en énergie et en télécommunication pour justement, en cas de catastrophe, être toujours fonctionnels et ne pas passer par des moyens classiques, type Internet ou autres, qui sont au minimum ralentis ou sinon arrêtés en cas de catastrophes régionales ou globales.

Dans ce réseau qu'on appelle le backbone, le réseau de référence, les pays s'engagent à faire fonctionner les stations et les transmissions en continu. Une coopération existe avec quatre pays : l'Espagne, l'Italie, le Portugal et l'Allemagne où des stations ont été mises en place. A ce jour, des télécommunications par liaisons informatiques haut débit sont déjà en place avec l'Espagne et le Portugal. A partir du centre qui est en train de se mettre en place, nous procédons à des échanges de données françaises, espagnoles et portugaises.

Le réseau de l'organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) est le cinquième réseau important. On va utiliser les données des stations sismologiques et des stations hydroacoustiques mises en place dans un cadre international qui sont disponibles pour tous les centres tsunamis reconnus par la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO.

Comme vous l'avez précisé en introduction, ce projet français fait partie de la contribution de la France au système d'alerte coordonné par l'UNESCO dans la région Méditerranée et Atlantique nord-est. Les pays évoqués contribuent de cette façon à ce système de surveillance et d'alerte.

Au niveau océanographique, le SHOM a déjà modernisé certaines stations. Plus d'une quinzaine sont disponibles, à ce jour, en temps réel. Le CEA reçoit déjà des données de ces stations via le centre de réception de données du SHOM. Une dizaine de stations supplémentaires seront modernisées d'ici 2012. Cinq nouveaux marégraphes seront installés : trois en Corse et deux le long de la Mer Ligure, à des endroits où il manquait des stations pour détecter rapidement les vagues du tsunami. Deux des nouvelles stations seront d'ailleurs déjà installées en 2010.

En ce qui concerne les autres pays, l'Espagne, l'Italie, le Portugal se sont engagés à moderniser également leur réseau marégraphique. Une partie des données sont déjà disponibles sur un site mis en place par l'UNESCO. Il devrait y avoir de l'ordre de 80 stations disponibles d'ici 2012.

Par contre, le long de la marge nord-africaine, les pays n'ont pas encore pris de décision. Il manque en tout cas l'information concernant les stations existantes. Il faut surtout savoir si les données seront disponibles d'ici 2012 pour permettre de détecter et d'observer le tsunami au plus vite en cas de génération de tsunami le long de ces côtes.

Cela fait partie du projet au niveau international, le fameux Groupe intergouvernemental de coordination, pour contacter ces pays, les organismes qui contribuent au niveau de la surveillance marégraphique et qui mettent à disposition leurs données au niveau international.

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