C. LES POINTS FAIBLES DE CETTE GESTION

Cela faisait deux ans que j'étais là et j'avais l'expérience de quelques catastrophes, mais j'ai été naïf car je ne connais pas très bien l'Education nationale. Je croyais que dans l'organisation, les Inspecteurs de l'éducation nationale étaient en mesure de remonter l'information au rectorat. En se retournant vers les représentants du rectorat, Je pensais en cellule de crise que, huit heures après, on pouvait avoir l'état des écoles. Cela ne s'est pas passé tout à fait comme cela.

Il a fallu réagir. On a retrouvé nos basiques. On a convoqué les responsables qui étaient supposés nous donner les informations. Par commune, on a pris contact physiquement avec le chef d'établissement pour savoir si oui ou non il avait des besoins. On a mis le doigt sur un problème que vous aurez tous, que ce soit à Nice ou ailleurs : la concordance entre le plan communal de sauvegarde et le plan particulier de mise en sûreté (PPMS) des écoles.

Si le chef d'établissement organise un plan sans aller voir le responsable de la commune dans son poste central de sécurité (PCS), on risque d'avoir des ennuis, surtout si le maire a prévu de faire dans cet établissement un centre d'hébergement par exemple. Le premier enseignement est le suivant : il faut que le maire et le chef d'établissement se parlent et qu'ils s'échangent les plans. Cela peut servir.

Le deuxième point faible concerne les transmissions et la mise en place de valises satellites. On avait déjà rencontré cette lacune au cours du cyclone DEAN en août 2007. Depuis la situation est vraiment optimale. Après le cyclone Dean, un tiers des communes environ étaient équipées en valises satellites. Aujourd'hui, les 34 communes de la Martinique et les 37 communes de la Guadeloupe sont toutes équipées en valises satellites. Tous les PC communaux sont activés avec leurs valises satellites. Grâce à l'intervention du conseil régional ou des associations des maires, la situation est réglée.

On est resté pendant deux jours ainsi. Deux communes ne nous avaient pas donné de nouvelles. Il a fallu réapprendre aux gens les basiques. Si on n'a pas le téléphone, si on n'a pas de valises, il suffit de prendre sa voiture et d'aller voir si le maire est vivant et si l'école tient debout. Je ne vous parle pas des remontées d'informations.

A l'issue de ce tremblement de terre, Monsieur Cartier et Madame Colbeau-Justin ont fait une étude sur les comportements de la population. Cela nous a permis, entre autres, de nous apercevoir qu'entre le tremblement de terre de 1999 et le tremblement de terre de 2007, certaines personnes n'ont pas adopté les bons gestes. Ceci nous a permis de constater qu'il restait encore un bon axe de progression pour la formation de la population.

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