F. FACE À UNE CATASTROPHE : UNE COMMUNAUTÉ D'ACTEURS

Si on veut que la France soit prête à faire face à une catastrophe, c'est le public qu'il faut former, c'est le grand public qu'il faut atteindre. Il faut former une communauté d'acteurs. Vous l'avez dit, Monsieur le sénateur, il faut que tout le monde se parle, que tout le monde s'entende.

Le service de l'information du gouvernement vient d'ouvrir un portail sur les risques. Il s'appelle www.risques.gouv.fr . Ce portail est remarquable. Quand on le compare à ce que nous avons, on s'aperçoit que c'est un immense gâchis car on dit pratiquement la même chose.

Ne peut-on pas se rencontrer tous ensemble à un moment donné autour de la table, travailler intelligemment, faire des économies d'énergie, des économies de temps et des économies de moyens pour atteindre notre cible commune qui est le grand public, la population qui compose notre pays ? Pas de population, pas de pays.

Il y a aussi une réflexion sur un Centre d'éducation des populations aux risques. Elle est menée par l'ancien général de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, avec lequel nous sommes très liés et sur laquelle nous collaborons. Je glisse cela dans l'oreille de nos parlementaires. Il s'agirait de créer des centres où on regrouperait tous les savoir-faire que l'on pourrait enseigner au public qui viendrait dans ces centres.

On pourrait faire des choses ludiques, intelligentes, des jeux pour les enfants. Les pompiers ont tout ce qu'il faut pour amuser les enfants : la grande-échelle, la rampe de feu, etc. On peut associer la pédagogie à des aspects ludiques. Il y a aujourd'hui beaucoup de choses dans les cartons. Beaucoup existent déjà. Elles sont éparpillées, il faut les rassembler pour être efficaces.

M. Roland Courteau

On avait prévu d'ouvrir le débat, mais au fur et à mesure que nous avons avancé, certains ont pu s'exprimer. Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, nous allons donc conclure notre audition.

Je voudrais vous dire que grâce à vous, cet après-midi a été particulièrement bien rempli et dense. Nous avons fait une bonne moisson d'informations et de propositions. Tout cela devrait nous permettre de mieux informer le Parlement, c'est-à-dire le Sénat et l'Assemblée Nationale. C'est le rôle de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

Cela devrait nous permettre également de poser certaines questions auprès de certains ministères. Je vous informe que le compte rendu devrait être réalisé en septembre ou en octobre. Il reprendra l'ensemble des interventions.

Personnellement j'ai noté un certain nombre de points positifs, des avancées notables, intéressantes, mais j'ai aussi bien relevé que certaines actions mériteraient d'être revues, amplifiées. Je ne suis pas certain qu'on ne puisse pas mieux faire pour nous préparer à affronter un séisme important, même si j'ai bien noté tout le travail qui a été effectué dans les Alpes-Maritimes ou encore à la Martinique.

Nous allons nous pencher sur ce dossier. Cela signifie que c'est une affaire à suivre. Notre travail est aussi celui-là, comme nous l'avons démontré sur d'autres secteurs : je pense notamment aux centres d'alertes aux tsunamis. Monsieur Fontaine, Monsieur Schindelé ou Madame Hébert pourraient témoigner de notre opiniâtreté, de notre ténacité.

L'opiniâtreté est la qualité première des parlementaires, c'est ainsi que je vois les choses. Affaire à suivre donc. Au nom de l'Office, au nom du président Claude Birraux, au nom du premier vice-président Jean-Claude Etienne qui a dû nous quitter, je voulais simplement vous remercier.

La séance est levée à 20 heures.

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