E. DIFFUSION ET ANCRAGE DE L'INFORMATION

Délivrer un message et une information n'est pas suffisant. Il faut s'assurer que cette information est reçue, comprise, qu'elle entraîne un changement de comportements. Il faut aller au de-là et provoquer l'ancrage. Il faut susciter le changement de comportement, et c'est toute la difficulté.

En 2003, nous avons répondu à un appel d'offres européen sur la sécurité civile. La loi de 2004 est arrivée, elle nous a confortés dans notre vision des choses. Nous placions le citoyen au coeur du dispositif. Cela tombait bien, nous étions en synergie. En 2006, le rapport est paru sur le site qui est à l'écran. Si vous allez sur « Particuliers », vous avez complètement à gauche des petites lignes grises. Quand vous allez chercher dans l'une de ces rubriques vous avez accès à ce rapport bilingue anglais/français, qui a été remis à la Commission européenne en 2007.

Depuis, nous avons travaillé. Nous nous sommes appuyés sur ce rapport pour travailler sur la recommandation que nous faisions. Pour une fois, un rapport européen est suivi d'effets. Nous avons mis en oeuvre ce que nous recommandions. Ce rapport est téléchargeable, il est accessible à tout le monde.

Sur le site, vous avez une rubrique « Les particuliers » ou « Les entreprises ». Dans la rubrique « Les Particuliers », vous avez l'alerte. Nous avons fait quelque chose de simple et de très basique, car les gens sont trop souvent perdus. Qu'est-ce qu'une alerte ? Comment la reçoit-on ? Comment la comprend-on ?

Dans la rubrique « Se préparer » : on fait un plan familial de sauvegarde et on délivre tous les conseils. On a ensuite les accidents quotidiens, ce qu'on appelle aussi les accidents domestiques. Chaque petite icône sera illustrée avec de la vidéo ou le mime. On a ensuite la formation et les accidents catastrophiques.

Puis on va sur les « accidents catastrophiques » et les « tremblements de terre ». On essaie de s'adresser à tous les publics, non seulement français, mais également européens. Vous avez une pédagogie sans parole que l'on matérialise avec des icônes et des bruitages.

On quitte le site pour se rendre sur Terre TV et on va chercher autoprotection. Nous essayons de contacter la population et d'être audibles auprès d'elle. Il faut essayer de faire en sorte que cette population se sente concernée et ait surtout l'accès à l'information.

Nous avons 12 films avec un mime sur les accidents physiques de la vie quotidienne et sur les catastrophes majeures. Les catastrophes majeures que nous avons mises en priorité sont le tremblement de terre, les inondations et le nuage toxique. Ce sont les principales que nous pouvons avoir en France.

Nous essayons d'interroger le public. Le public ne comprend pas tout, immédiatement. Il se repasse le mime. Un dialogue s'engage avec le pédagogue. Il essaie de deviner ce qui se passe. A partir du moment où l'internaute se questionne, il commence à ancrer, à retenir des choses. Grâce au mime, on espère toucher le public et surtout les enfants, à l'école, dans les collèges pour essayer de faire cet ancrage.

Néanmoins, nous ne voulons pas faire de l'enfant un prescripteur. Nous travaillons sur un autre projet européen aujourd'hui où l'enfant reçoit des informations sur les risques des parents, des enseignants des grands-parents. Nous replaçons aussi les grands-parents dans la société. Nous avons tendance à laisser les anciens à l'écart. Nous voulons, à travers ce projet, replacer les grands-parents dans le système éducatif de l'enfant. L'intérêt de ces films est de faire participer l'ensemble de la communauté à cette prévention.

Qu'avons-nous encore dans nos cartons ? Nous avons une Journée mondiale tous les ans.

Je reviens au site. Si vous allez sur Terre TV et que vous cliquez sur « autoprotection du citoyen », vous tomberez sur le mime. Vous verrez les quatre scenarios d'un tremblement de terre : je suis chez moi, il y a un angle de mur ; je suis chez moi, il y a une table ; je suis chez moi, il y a une encoignure de porte; je suis dehors, je m'éloigne des chutes d'objets . Sur l'inondation, il mime la préparation. A chaque fois, on se prépare.

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