B. LE RÔLE MAJEUR DE LA PRATIQUE DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE ET DE LA LUTTE CONTRE LA SÉDENTARITÉ

Toutes les études scientifiques 30 ( * ) confirment le rôle majeur de l'activité physique dans la prévention du gain de poids et de la reprise de poids ainsi que dans la prévention de l'apparition des comorbidités associées à l'obésité.

1. L'importance de l'activité physique dans la prévention du gain de poids et de la reprise de poids
a) La prévention du gain de poids

La promotion de l'activité physique chez l'enfant est particulièrement importante dans la mesure où l'activité physique de l'individu à l'enfance détermine en grande partie son activité physique à l'âge adulte.

En outre, un niveau élevé de capacité cardio-respiratoire pendant l'enfance ou l'adolescence est associé à un plus faible pourcentage de graisse corporelle et à un profil de risque cardiovasculaire plus faible.

En 20 ans, la capacité physique des enfants en France a diminué de 10 % malgré l'augmentation du nombre d'heures d'éducation physique à l'école et de l'offre sportive.

Il convient néanmoins de remarquer qu'il n'y a pas de consensus concernant le volume d'activité physique nécessaire à la prévention du gain de poids au niveau de la population. Ainsi, les recommandations préconisant 30 minutes par jour d'activité d'intensité modérée sont d'abord centrées sur la dose d'activité physique nécessaire à la prévention des pathologies chroniques en général, sans considération spécifique à la question de la prise en charge du surpoids et de l'obésité ou encore du contrôle du poids corporel.

Compte tenu de la nécessité d'équilibrer les apports et les dépenses énergétiques dans un environnement d'abondance alimentaire, ce volume d'activité pourrait être insuffisant chez un certain nombre de sujets pour permettre de maintenir leur poids sur le long terme.

b) La prévention de la reprise de poids

Dans le cadre de la prise en charge globale des patients obèses, l'activité physique participe au maintien du poids à la suite d'une perte de poids initiale, par des mécanismes à la fois physiologiques et psychologiques.

D'abord, la perte de poids obtenue en associant régime et programme d'activité physique est supérieure à celle résultant du régime seul.

Ensuite, l'activité physique associée à un régime permet de limiter la perte de masse maigre. L'expertise collective de l'INSERM mentionnée précédemment rappelle que cet effet sur la composition corporelle est important car une diminution de la masse maigre est associée non seulement à une réduction de la dépense énergétique pouvant favoriser la reprise de poids ultérieure, mais également à une altération potentielle des capacités fonctionnelles du patient.

Enfin, l'activité physique peut avoir des effets positifs sur le plan psychique en améliorant l'humeur, la sensation de bien-être et l'estime de soi.


* 30 Voir l'expertise collective de l'INSERM de 2008 sur l'activité physique : contextes et effets sur la santé.

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