B. INTERVENTION DE M. DAVID DARCHIAVSHVILI, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION SUR L'INTÉGRATION EUROPÉENNE DE LA GÉORGIE

M. David Darchiashvili, Président de la commission sur l'intégration européenne du parlement géorgien a été invité par l'Assemblée de l'UEO à s'exprimer tant sur les perspectives européennes de son pays que sur la situation en Abkhazie et en Ossétie.

La nouvelle constitution géorgienne accroit le contrôle exercé par le Parlement sur le gouvernement. Le renforcement de la démocratie représentative a permis au pays de moderniser son système judiciaire mais aussi son code électoral. Concernant l'intégration de son pays au sein de l'alliance atlantique, le parlementaire a salué la dissociation des candidatures ukrainienne et géorgienne, rappelant que contrairement à Kiev, Tbilissi a toujours manifesté sa volonté d'adhérer à l'OTAN.

De telles avancées sont cependant tempérées par l'absence d'évolution en faveur du règlement du conflit qui oppose Tbilissi à Moscou au sujet des régions séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie. M. Darchiashvili, intervenant au nom de M. David Bakradze, président du Parlement géorgien, a, à cet égard condamné la présence de 10 à 15 000 soldats russes sur son territoire et dénoncé une poursuite de la militarisation en soulignant le déploiement des systèmes stratégiques S300.

Le président de la commission pour l'intégration européenne a stigmatisé le manque d'empressement russe à entamer des négociations au sujet de l'avenir des régions séparatistes et regretté dans le même temps l'absence de fermeté de la communauté internationale dans ce dossier. Aux yeux de M. Darchiashvili, la politique russe en Géorgie est dictée par de multiples motivations reliant ethnicité, séparatisme, corruption et crime organisé. Le parlementaire géorgien croit néanmoins déceler une véritable volonté des deux pays de coopérer à terme.

C. L'UNION EUROPÉENNE ET LA SÉCURITÉ EN AFRIQUE : UN PARTENARIAT POUR LE DÉVELLOPEMENT ET LA SÉCURITÉ

La présentation par la commission politique de l'Assemblée de son rapport sur le partenariat entre l'Union européenne et l'Afrique en matière de sécurité intervient au lendemain du troisième sommet entre l'Union européenne et l'Union africaine à Tripoli.

La commission politique prend acte à cet égard du poids pris par l'Afrique auprès de la Chine, du Brésil et d'autres pays émergents. La réduction du nombre de conflits, l'apparition de nouvelles classes dirigeantes contribue à améliorer l'image du continent qui semble aujourd'hui être à un carrefour. L'Union européenne doit accompagner cette évolution positive, notamment sur le plan économique.

La stabilité est à cet égard un élément déterminant. L'Union européenne a d'ores déjà octroyé à l'Union africaine un financement afin qu'elle se dote de structures autonomes de sécurité et de stabilité. Elle doit opérer aujourd'hui, aux yeux de la commission, un véritable transfert de technologies et un soutien logistique afin de lui permettre d'acquérir une véritable capacité opérationnelle. Une coopération dans les domaines du renseignement et de la formation est également souhaitée.

La région des Grands Lacs, le Soudan, le Sahel doivent, par ailleurs apparaître comme des priorités d'action pour l'Union européenne, le texte adopté par l'Assemblée appelant de ses voeux une véritable stratégie tant économique que militaire au sein de ces territoires.

L'Union européenne est parallèlement invitée à faire en sorte que l'Afrique joue un véritable rôle dans un système multilatéral de gouvernance, en favorisant notamment ses démarches en vue d'avoir une place élargie au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.

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