b) Quel niveau d'ambition pour contrer la menace balistique iranienne ?
(1) Niveau 1 d'ambition : se limiter au financement du C2

Le premier niveau d'ambition, le plus faible, consisterait, compte tenu du caractère hypothétique de la menace, à se contenter du financement commun de l'OTAN du C2. Cela permettrait de concentrer nos moyens financiers sur l'acquisition de moyens militaires qui font cruellement défaut à nos armées qu'il s'agisse d'un centre de cyberguerre ou de moyens conventionnels classiques - (second porte-avions, drones, avions ravitailleurs, pods de ciblage Damocles NG, rénovation des Mirage 2000D etc...)

Graphique élaboré à l'aide de sources ouvertes. Les chiffres sont très variables selon les sources. Néanmoins, quels que soient les sources mises à profit et qu'il s'agisse du minimum comme du maximum, il y a un net décrochage du nombre de missiles entre 700 et 1000-1100 km de portée.

(2) Niveau 2 d'ambition : parer la menace balistique à courte portée

Considérant que la menace balistique la plus probable à un horizon de cinq-dix ans reste celle d'une menace à courte portée, c'est contre cette menace qu'il convient d'organiser ses moyens. D'autant que si elle doit s'amplifier en raison de l'apport de pays proliférateurs, on peut penser qu'elle se fera à partir des missiles de courte moyenne portée et prendra la forme de missiles manoeuvrants de même type que le SS26 Iskander russe ou le M9 chinois.

Dans cette hypothèse, la route militaire commande de faire des choix en faveur d'une DAMB de courte portée, qui pourraient être par ordre d'importance décroissante :

1. doter le SAMP/T d'un radar de détection lui conférant une capacité autonome de défense de théâtre ; rechercher un financement commun de cette capacité avec le gouvernement italien qui dispose lui aussi du SAMP/T.

2. doter les frégates Horizon d'une capacité DAMB ( upgrading du PAAMS) ; rechercher un financement commun de cette capacité avec les gouvernements italiens et britanniques qui disposent eux aussi de cette capacité ;

3. développer l' Aster Block II afin de pouvoir en disposer à l'horizon 2020 ainsi que les radars adéquats ( GS 1500 ? ) - étudier leur possible déploiement sur des frégates et étudier la possibilité d'un radar de désignation d'objectif idoine (GS 1500 - radar du MEADS ?) ; rechercher un financement commun de cette capacité avec le gouvernement italien et le gouvernement allemand, en raison de leurs investissements passés sur les radars du système MEADS ;

4. mettre en place, si nécessaire, un radar TLP chez l'un de nos alliés du Golfe , à condition toutefois que cet allié - ou ces alliés - partagent les coûts d'implantation d'un radar destiné à les protéger en cas d'attaque de missiles à courte portée ; en cas de désaccord sur le financement ne pas se doter de cette capacité.

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