C. LES FREINS À LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

Si, face à une menace qui s'affranchit des frontières, la coopération internationale est une nécessité, cette coopération se heurte toutefois en pratique à de nombreux obstacles.

On peut à cet égard mentionner trois principales limites.

La première limite résulte du manque de confiance qui existe au niveau international. Etant donné la difficulté d'identifier précisément l'origine des attaques informatiques et les soupçons qui pèsent sur l'implication de certains Etats, la plupart des pays sont réticents à partager des informations ou des connaissances, par crainte d'affaiblir leurs propres moyens de protection face à ces attaques.

Selon certains, « il n'existe pas de véritables alliés dans le cyberespace » .

Un deuxième frein tient aux différentes conceptions qui existent entre les Etats, en particulier entre ceux, comme les pays occidentaux, qui sont attachés à l'espace de liberté que représente Internet, et d'autres, comme la Russie ou la Chine, qui, inquiets du rôle joué par l'Internet et les réseaux sociaux notamment à la lumière des révolutions du « printemps arabe », cherchent à restreindre les droits et libertés sur ces nouveaux médias et à contrôler le contenu même des informations.

Enfin, la dernière limite s'explique par les préoccupations partagées par la plupart des Etats de préserver leur souveraineté nationale. Cela est particulièrement vrai concernant la conception des produits de sécurité informatique, notamment ceux destinés à protéger l'information de souveraineté.

Ainsi, on constate que de nombreux Etats privilégient les coopérations bilatérales avec leurs proches alliés et hésitent à évoquer ces sujets dans un cadre multilatéral.

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