B. TIRER LES LEÇONS DES JOP POUR AMÉLIORER LA SÉCURISATION DE GRANDS ÉVÉNEMENTS

De façon plus générale et dans la perspective de construire un héritage olympique durable et réutilisable, les rapporteures appellent à consolider les acquis de l'expérience de sécurisation des JOP au profit d'autres « grands événements » par quatre mesures.

En premier lieu, il apparaît indispensable, comme évoqué ci-avant, de poursuivre l'expérimentation de la vidéoprotection intelligente pour des évènements de moindre ampleur, dans le respect des critères votés, afin de tester les matériels sur l'ensemble des saisons, sur des évènements de natures différentes et de permettre au Parlement de disposer d'un bilan exhaustif avant d'envisager une éventuelle pérennisation.

En deuxième lieu, elles appellent à réfléchir aux conditions légales et financières de l'utilisation de « scanners corporels » permanents ou portatifs pour la sécurisation des grands événements et établir une doctrine d'emploi de ceux-ci, constant qu'aucun dispositif de cette nature ne serait déployé pour les JOP, en particulier en raison du coût de ces derniers.

En troisième lieu, elles recommandent l'établissement d'une doctrine d'emploi des forces de sécurité intérieure, y compris de leur dézonage et décloisonnement, et du continuum de sécurité, pour la sécurisation des grands événements, en prenant en compte le fonctionnement de la chaîne pénale, en capitalisant sur l'expérience acquise lors de la sécurisation des divers événements en lien avec les JOP.

En dernier lieu, il sera indispensable, aux yeux des rapporteurs, réfléchir à la structuration de la filière française de la sécurité privée, notamment s'agissant de son organisation en deux branches, l'une pour des missions événementielles, l'autre pour des missions de sécurisation quotidiennes ; structuration qui semble avoir pâti de la crise de la covid-19 et des récentes évolutions législatives, notamment quant aux conditions d'accès aux formations et aux métiers de cette filière pour les ressortissants étrangers et devrait être consolidée pour diversifier et élargir le secteur de la sécurité privée en France.

Proposition n° 52 : Poursuivre l'expérimentation de la vidéoprotection intelligente pour des évènements de moindre ampleur, dans le respect des critères votés, afin de tester les matériels sur l'ensemble des saisons, sur des évènements de natures différentes et de permettre au Parlement de disposer d'un bilan exhaustif avant d'envisager toute pérennisation.

Proposition n° 53 : Réfléchir aux conditions légales et financières de l'utilisation de « scanners corporels » permanents ou portatifs pour la sécurisation des grands événements et établir une doctrine d'emploi de ceux-ci.

Proposition n° 54 : Établir une doctrine d'emploi des forces de sécurité intérieure, y compris de leur dézonage et décloisonnement, et du continuum de sécurité, pour la sécurisation des grands événements, en prenant en compte le fonctionnement de la chaîne pénale.

Proposition n° 55 : À moyen terme, réfléchir à la structuration de la filière française de la sécurité privée, notamment s'agissant de son organisation en deux branches, l'une pour des missions événementielles, l'autre pour des missions de sécurisation quotidiennes

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