II. ACCÉLÉRER LE RATTRAPAGE : POUR UNE « SOLIDARITÉ RÉELLE »
16 recommandations pour accélérer le rattrapage et prendre en compte les singularités des territoires ultramarins
A. MIEUX CONNAÎTRE ET FAIRE RECONNAÎTRE LES SITUATIONS DE HANDICAP OUTRE-MER
La première priorité consiste à consolider les données, condition indispensable pour élaborer des réponses mieux planifiées et coordonnées. Cela suppose la modernisation et l'harmonisation des systèmes d'information, le développement d'observatoires territoriaux du handicap ainsi qu'une meilleure représentativité.
Assurer une représentation des outre-mer au sein du Conseil national consultatif des personnes handicapées (recommandation n° 1).
La détection du handicap reste difficile en raison de l'isolement géographique, du manque de professionnels et des tabous culturels persistants. Face à cette réalité, une politique volontariste de proximité, fondée sur le déploiement d'équipes mobiles et le « aller vers », s'avère indispensable.
Pour les populations allophones, penser la politique du handicap au regard de cette réalité, en particulier dans les phases de détection et d'évaluation (recommandation n° 4).
Prioriser les outre-mer dans la mise en oeuvre du nouveau service de repérage, de diagnostic et d'intervention précoce et faciliter l'intervention des professions libérales (orthophonistes, psychomotriciens...) dans les établissements scolaires (recommandation n° 5).
B. RENOUVELER L'ENGAGEMENT ET ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE LA LOI DE 2005
La principale revendication pourrait se résumer ainsi : appliquer la loi. Mais aussi et surtout un plan de rattrapage de l'offre médico-sociale pour éviter les ruptures de parcours.
Compléter le plan 50 000 solutions par un plan handicap outre-mer de rattrapage à 10 ans, en particulier pour la Guyane, Mayotte, Saint-Barthélemy et Saint-Martin et en direction des jeunes adultes (recommandation n° 9).
Planifier la politique du handicap territoire par territoire, sur la base de données fiabilisées et mises à jour, pour bâtir des parcours cohérents (recommandation n° 10).
Confier à LADOM l'accompagnement des étudiants ultramarins handicapés dans leurs projets de poursuite d'études dans l'Hexagone (recommandation n° 12).
Développer le handisport et le sport adapté pour tous en formant des éducateurs sportifs spécialisés sur chaque territoire, notamment par les CREPS, en nommant dans chaque outre-mer un référent du Comité paralympique sportif français, et en mobilisant l'UNSS pour développer le parasport à l'école dans les outre-mer (recommandation n° 13).