B. AUDITION DE M. CHRISTIAN BABUSIAUX, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION ET DE LA RÉPRESSION DES FRAUDES

M. Christian BABUSIAUX - Il convient tout d'abord de préciser que nous ne constituons pas à proprement parler une autorité sanitaire. Nous n'avons pas de responsabilité sur les maladies directement transmissibles entre humains ou par l'environnement. Notre rôle est la surveillance des marchés, des produits et des services. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les problèmes de sécurité des produits.

Ceux-ci peuvent soit représenter des accidents qui sont peut-être différents du sanitaire proprement dit. Ils peuvent être également la traduction ou le vecteur de problèmes plus proprement sanitaires. Notre action s'exerce par exemple dans le domaine de la sécurité des produits alimentaires.

Nous menons donc non seulement des enquêtes ponctuelles, mais aussi des plans de surveillance, pour étudier s'il n'existe pas dans les aliments des contaminants, des résidus de pesticides. Pour ce faire, nous mettons en place un certain nombre d'instruments. Ainsi avons-nous créé, avec les ministères de la santé et de l'agriculture, un observatoire des consommations alimentaires qui nous permet de savoir, par tranche d'âge, par type de consommateurs, de manière très précise, le total des consommations d'un ingrédient donné ou les risques d'ingestion d'additifs ou de résidus de contaminants.

Nous sommes donc capables de savoir par ce biais quelle est la dose de substitut du sucre ou de tel additif consommé par les enfants de 5 à 10 ans ou de 10 ans à 12 ans. A partir de là, nous proposons des règles ou effectuons des contrôles.

Quant aux produits industriels, nous avons des démarches de même type. Cela suppose que l'on soit attentif à l'utilisation des nouvelles technologies dans les produits de consommation -par exemple les téléphones mobiles. A la suite d'accidents, nous avons été également amenés à intervenir sur les lampes à bronzer, estimant qu'elles étaient à l'origine de brûlures par expositions inconsidérées, insuffisance de l'affichage sur les conditions d'emploi, etc.

D'une manière plus générale, nous nous préoccupons des produits industriels comme vecteurs potentiels d'accidents, qu'il s'agisse des téléviseurs, des lampes halogènes, des jouets, des textiles, qui peuvent être aussi à l'origine d'allergies. Nous sommes d'ailleurs en train de préparer un décret sur ce thème...

Nos compétences sont fondées sur deux lois, la loi de 1905 sur la répression des fraudes, qui est codifiée dans le code de la consommation, et la loi de 1983 sur la sécurité des consommateurs, codifiée depuis 1993.

Ces textes nous autorisent à prendre, en liaison avec les autres ministères considérés, soit des décrets pour fixer les conditions générales d'utilisation des produits quand ils peuvent poser des problèmes de sécurité, soit des arrêtés d'urgence quand un problème urgent se pose sur le marché et qu'il faut suspendre la commercialisation de produits, voire procéder à leur rappel ou à leur retrait...

Ainsi, en 1991, nous avons pris un arrêté pour suspendre la fabrication et la mise sur le marché d'une substance utilisée dans un certain nombre de compléments alimentaires.

Nous avons, en 1995, interdit également la mise sur le marché de certains préservatifs masculins -arrêté co-signé avec le ministère de la santé. A cette même époque, nous avons suspendu la mise sur le marché de certaines prothèses mammaires, interdit la mise sur le marché et organisé le retrait des dures-mères d'origine humaine, vecteurs de la maladie de Creutzfeld-Jakob. Enfin, le dernier texte que nous ayons pris était destiné à interdire l'utilisation de certains dérivés bovins dans des cosmétiques. Bruxelles tardant à décider, nous avons fini par prendre, avec le ministère de la santé, un arrêté d'urgence.

Il existe également des textes permanents, que l'on utilise soit pour consolider des dispositions d'urgence, soit de manière générale. En juillet 1996, nous avons pris un texte pour interdire certaines utilisations de l'amiante dans les produits de consommation. Dès 1989, en effet, nous avons interdit l'utilisation de l'amiante dans les filtres pour le vin.

Par ailleurs, des directions départementales sont chargées de surveiller en permanence les produits et les services commercialisés, sur le plan de la loyauté, de la qualité, du caractère éventuellement trompeur des publicités ou de la sécurité.

En cas de danger, nous avons des pouvoirs de consignation et de saisie, après en avoir informé l'autorité judiciaire.

Bien entendu, nous surveillons les dispositions que nous prenons. Cela peut nous amener à prendre des mesures plus ponctuelles. Ainsi, nous avons interdit certains types de produits anti-rides injectés d'origine bovine.

Nous travaillons en étroite liaison avec les autres ministères, tous ces domaines sanitaires étant nécessairement multiples et imbriqués, car le produit est complexe : il y a non seulement le produit alimentaire lui-même, mais aussi son emballage, les matériaux en contact, le transport, les vitrines réfrigérées...

Cela suppose donc de se tenir en permanence au contact des professionnels, des scientifiques et des autres administrations. Dans la plupart des départements, nous avons essayé de constituer des sortes de réseaux d'alerte, en liaison avec les SAMU, les CHU, la DDASS, pour recueillir des informations.

Lorsque nous élaborons nos programmes trimestriels de contrôle, nous consultons systématiquement les autres ministères en leur demandant quels sont les domaines dans lesquels ils souhaitent que nous intervenions. C'est ainsi qu'à la demande de la direction des hôpitaux, nous enquêtons sur la réutilisation des matériels à usage unique. Ces enquêtes ont surpris et quelque peu inquiété les milieux hospitaliers, mais nous avons trouvé énormément de problèmes -plus que la direction des hôpitaux ne le pensait peut-être- et nous lui avons transmis aussitôt les résultats de nos enquêtes.

J'ajoute que, d'un point de vue juridique, nous sommes notamment à la disposition des ministres de l'industrie, de l'agriculture, et du commerce.

En 1994 et 1995, nous avons également mené une enquête sur les greffons osseux d'origine humaine. Nous avons pu constater que des greffons non-stérilisés étaient utilisés dans un certain nombre de cliniques ou d'hôpitaux, et nous avons engagé des procédures devant les juridictions.

La connaissance globale des marchés et des produits nous paraît importante en termes de méthodologie. En effet, dans le monde actuel, un produit peut être utilisé à des fins qui n'étaient pas prévues au départ. Il faut donc toujours avoir une vue globale d'un marché et essayer de repérer les fluctuations des cours des produits et des matières premières. Les farines animales, par exemple, ne relevaient pas de notre domaine, mais de celui des vétérinaires : une observation attentive des cours suffisait à montrer qu'il allait y avoir un problème ! En effet, les cours du soja montant, les professionnels ont utilisé les farines animales comme substitut...

Nous nous sommes également aperçus que les sous-produits de tannage étaient récupérés pour la fabrication des gélatines éventuellement destinées à l'alimentation humaine. Cela montre bien qu'il existe dans le monde actuel, avec les possibilités de la chimie et les processus de transformation ou de retransformation une nécessité de connaissance globale : on ne peut jamais isoler une filière ou un type de problème par rapport aux autres.

Autre exemple : les additifs alimentaires... A certaines doses, ces produits posent un problème de qualité et de loyauté. Au-delà de certaines doses, cela devient un problème de sécurité ou de santé...

Les problèmes eux-mêmes sont transectoriels. Par exemple, les allergies peuvent venir de l'alimentation, mais aussi des textiles : vêtements, moquettes, etc. Il faut donc avoir une vue d'ensemble des produits de consommation.

D'autre part, tous ces sujets étant extrêmement sensibles, il faut être impartial et indépendant. Il faut également s'éclairer d'avis scientifiques et d'une suffisante veille sanitaire.

Je conseillerai donc quatre pistes en matière d'améliorations... La première est celle d'une base de données et de formatage unique des informations, de manière à ce que les différents acteurs puissent les croiser et les échanger aisément.

En second lieu, il convient de tenir compte des services autant que des produits. Dans l'économie actuelle, le pourcentage des produits dans le PIB diminue, alors que le pourcentage des services augmente considérablement. Si les veilles sont, par tradition, plus tournées vers les produits que vers les services, il peut cependant y avoir des pratiques de services dangereuses. Nous le voyons par exemple dans les centres de chirurgie esthétique, mais peut-être est-ce aussi le cas en matière de kinésithérapie, où certains types de massages pourraient être néfastes pour la santé des individus.

Le troisième point concerne le retour des informations vers les professionnels. Très souvent, le sanitaire est confiné dans le sanitaire et s'adresse aux médecins et à l'univers sanitaire, alors qu'on sait de par notre expérience qu'il est extrêmement important qu'il y ait un retour de l'information pour les professionnels. Nous y passons beaucoup de temps. Nous tenons des réunions fréquentes avec beaucoup de fédérations professionnelles et ce retour d'informations est extrêmement important. Beaucoup de professionnels sont de bonne volonté : ce ne sont pas des gens qui travaillent dans la clandestinité, et ils attendent que l'autorité publique répercute un certain nombre d'informations et trace des chemins.

Enfin, ma quatrième et dernière remarque portera sur l'expertise. En effet, l'information n'est pas toujours interprétable de manière brute. Or, si, en France, nous avons beaucoup développé la veille proprement dite, nous avons moins développé l'expertise, et nous avons du mal à trouver des experts. L'expertise ne figure pas dans le cursus universitaire des chercheurs et des secteurs entiers de la toxicologie manquent d'experts. Il faut donc rechercher des voies pour valoriser et développer l'expertise. Vraisemblablement, des instances comme le Conseil supérieur de l'hygiène n'ont pas tous les moyens nécessaires pour une expertise suffisamment solide !

Ainsi, il existe 4.000 types d'additifs utilisés dans les cigarettes. Seules quelques-unes ont été expertisées en réalité, et de plus à froid, sans processus de combustion ! Nous avons mis plusieurs années pour obtenir quelques travaux d'experts sur ce sujet. Ce n'était pas par mauvaise volonté mais réelle difficulté de trouver une expertise, de surcroît indépendante, des intérêts économiques en cause.

M. Claude HURIET, rapporteur - Pouvez-vous nous préciser les conditions historiques dans lesquelles le ou les laboratoires sur lesquels vous vous appuyez ont été créés ? Disposez-vous d'un corps d'inspection chargé de la sécurité ?

J'aimerais aussi que vous précisiez la nature des relations fonctionnelles qui existent entre les ministères que vous avez évoqués, les moyens dont ils disposent et les conditions dans lesquelles vous intervenez, même lorsqu'il n'y a pas fraude démontrée...

Enfin, je suis surpris qu'il n'existe aucun formatage ni mise en forme commune de l'information. Cette proposition pouvant être prise à son compte par la mission, vous serait-il possible de préciser, exemples à l'appui, ce qui existe actuellement et ce qui devrait exister ?

M. Christian BABUSIAUX - Nous sommes plus de 4.000 agents de la DGCCRF : c'est la plus grande institution de contrôle en Europe, étant entendu que beaucoup de pays évoluent en ce sens : Portugais, Belges, Hollandais...

Nous sommes à la fois une administration centrale, qui comprend des directions départementales constituées uniquement d'enquêteurs et des laboratoires.

L'administration centrale traite la réglementation. Nous siégeons également dans toutes les instances internationales de normalisation, à Bruxelles ou plan mondial. Elle gère bien entendu aussi nos services déconcentrés, qui représentent en moyenne, dans chaque département, une trentaine d'enquêteurs, chargés, entre autres, de contrôler les 12.000 plus importantes entreprises de France et de vérifier si le processus de production est sûr, simple et loyal.

M. Claude HURIET, rapporteur - Comment agissez-vous par rapport au ministère de l'industrie ?

M. Christian BABUSIAUX - ... Le ministère de l'industrie n'a aucune activité de contrôle des produits. En effet, il s'est progressivement rendu compte que son rôle n'était pas celui-là, mais qu'il lui revenait plutôt de s'occuper de l'impulsion économique industrielle, et nous réalisons donc les contrôles sur la sécurité des jouets. Le ministère ne s'occupe plus que de la sécurité des établissements classés au titre de l'environnement.

Nos laboratoires, qui comptent aujourd'hui 350 personnes au total, sont au nombre de sept. Ce sont des unités de 50 personnes en moyenne. A mon avis, un laboratoire opérationnel doit compter entre 40 et 70 personnes...

Il ne s'agit pas de laboratoires de recherches, mais d'analyses, dont la mission est de détecter la présence d'additifs, de contaminants, de polluants, de résidus de pesticides, etc., dans les produits alimentaires.

Notre organisation repose donc sur des liens forts entre enquêteurs, laboratoires et réglementation, mais il faut que cet ensemble communique avec l'extérieur. Nous nous sommes donc entourés de conseils scientifiques tels qu'une commission de technologie alimentaire, une commission de la sécurité des consommateurs pour les produits industriels, ou un observatoire de consommation alimentaire.

Il faut également travailler très étroitement avec les autres ministères. Chaque trimestre, au moment d'élaborer nos programmes, nous interrogeons quatre ou cinq ministères sur leurs demandes.

Dans le cas de la réutilisation des matériels à usage unique, par exemple, c'est la direction des hôpitaux qui nous a alertés.

Nous croyons beaucoup au travail en réseaux. Notre technique consiste à avoir sur chaque sujet un petit nombre de spécialistes, qui sont susceptibles de mobiliser éventuellement autour d'eux, en cas de problème intense, 10, 20, 30, 50, 100, 200, voire 300 agents moindrement spécialisés ou ayant d'autres spécialisés, mais qui mettent la main à la pâte...

D'autre part, l'expression "répression des fraudes" est trompeuse. Ce vocable remonte à 1905, époque de l'agitation dans le midi viticole. En réalité, la fraude est extrêmement réduite dans nos fonctions.

Dans le cas des greffons d'origine humaine, il existait une simulation sur les facteurs, qui couvraient à la fois des fraudes à la Sécurité sociale et une atteinte à la santé.

En fait, il y a un continuum loyauté-qualité-sécurité-fraude...

Quant au formatage, celui n'existe pas, mais je pense que, dans l'état actuel des moyens de traitement et d'échanges de l'information, c'est une chose très importante. Pour notre part d'ailleurs, nous sommes en train de nous en doter...

Nous mettons en place un schéma informatique entre nos 136 implantations, qui sera effectif dès 1997. Il nous permettra de savoir à tout moment, en tout point du territoire, ce qui est contrôlé, pour ne pas contrôler deux fois le même yaourt ou le même jouet, et mémoriser toutes les informations. Ceci n'a l'air de rien, il a fallu néanmoins trois ans pour y parvenir !

En tout état de cause, formater des informations épidémiologiques de manière commune est un travail considérable, mais que la technique actuelle permet tout à fait...

M. Claude HURIET, rapporteur - ... Et les autres ministères ?

M. Christian BABUSIAUX - ... Ils sont très loin et leur responsabilité n'a pas le caractère global de la nôtre. J'ai néanmoins soumis l'idée au ministère de la santé...

M. Charles DESCOURS, président - Vous n'êtes pas un service interministériel...

M. Christian BABUSIAUX - Nous sommes rattachés au ministre chargé de la consommation et de la concurrence, qui a normalement une vue interministérielle, et nous sommes à la disposition de l'agriculture, de l'industrie et du commerce. Nous ne sommes pas encore à la disposition de la santé, mais nous n'avons aucun obstacle à y être, car nous avons un aspect nécessairement interministériel...

M. Claude HURIET, rapporteur - Existe-t-il des relations avec l'Union européenne en matière de normes, ou celles-ci sont-elles uniquement nationales ?

Par ailleurs, nos partenaires européens pourraient-ils nous accuser d'établir des normes à des fins protectionnistes ?

M. Christian BABUSIAUX - Lorsque nous fixons des doses limites, c'est après consultation du Conseil d'hygiène -dont nous assurons d'ailleurs le secrétariat de l'un des groupes de travail. Un cadre européen existe effectivement concernant les additifs, les matériaux au contact en matière alimentaire et en matière de produits industriels. Il existe neuf domaines où des directives fixent un certain nombre d'exigences essentielles : jouets, compatibilité électromagnétique, etc.

C'est pourquoi nous travaillons beaucoup dans les comités bruxellois qui élaborent tout cela, mais ce n'est pas complet et, contrairement à ce que dit Bruxelles, le marché intérieur n'est pas réalisé à 95 % ! Il reste en effet beaucoup d'additifs dont les conditions d'emploi ne sont pas encore harmonisées...

En outre, les caractéristiques de consommation ne sont pas nécessairement les mêmes entre les différents pays : les français boivent moins de soda que d'autres pays, mais plus d'un certain nombre d'autres boissons -y compris des eaux minérales, pas seulement du vin ! Les habitudes alimentaires en Europe demeurent assez différentes, et cela peut justifier un certain nombre de différence.

Surtout, les règles européennes ne sont pas toujours suffisantes, soit qu'elles n'ont pas été fixées de manière suffisamment stricte, soit qu'elles n'avaient pas prévu un cas de figure qui, brusquement, se révèle.

Ainsi, la maladie de Creutzfeld-Jakob constituant un processus lent, nous avons commencé par interdire l'utilisation de cervelle dans certains produits, comme les petits pots pour bébés. Nous avons donc pris un texte, conjointement avec le ministre de la santé. Bruxelles nous a envoyé un avis motivé nous accusant de mesure protectionniste. Nous avons décidé de passer outre, et je m'en réjouis !

Bruxelles, jusqu'à une époque récente -bien que cela change un peu- pensait que toute réglementation en matière de sécurité visait à une entrave aux échanges. C'est parfois vrai de la part de certains pays, mais les mesures que l'on a prises étaient dictées par la sécurité !

De même, en matière de préservatifs, nous avons fixé des normes de sécurité plus sévères que la norme européenne, qui avait été établie dans une optique contraceptive et non prophylactique. Nous avons donc pris un arrêté particulier, et nous avons eu un contentieux avec Bruxelles ! Il a fallu palabrer pendant trois ans, mais nous avons tenu bon, et je crois que nous avions, là aussi, raison !

M. Claude HURIET, rapporteur - Avez-vous des expériences concernant les biomatériaux, qu'il s'agisse de ciments pour prothèses ou de métaux ?

M. Christian BABUSIAUX - Je ne peux pas vous dire exactement... Je sais que nous nous sommes posé la question à propos de certains matériaux, mais je ne peux dire de tête ce que nous avons en cours ou ce que nous avons trouvé. Je pourrais au besoin le retrouver...

Pour compléter ce que je disais à propos de la consommation et de la fraude, je ne connais pas d'exemples de distributeurs qui n'ait retiré instantanément un produit du marché lorsque nous émettons un avis.

Nous sommes dans une économie où la fonction de régulation est très importante. Malgré la concentration de la production, il est possible d'avoir une maîtrise du marché...

Pour que les choses soient claires, j'ajoute que notre rôle n'est pas de nous substituer au ministère de la santé, car c'est à lui seul que revient la politique sanitaire.

En revanche, nous sommes un instrument de connaissance du marché, de réglementation et de contrôle, grâce à la vue globale que nous avons.

Quant à la pluralité des organismes, j'ai toujours souhaité ne rien signer seul : en effet, cela permet d'avoir un droit de regard...

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