Les erreurs publiques : les banalisations ratées

Sans aucun doute l'Etat porte une responsabilité majeure dans la crise du système bancaire français. Comme le relève le rapport du Commissariat au plan : " la transition d'un paysage bancaire rigidement cloisonné et administré, fortement institutionnalisé, à un marché bancaire concurrentiel n'a pas été gérée. Les nationalisations n'ont pas été utilisées pour restructurer les établissements les plus fragiles pour recomposer le secteur bancaire, avant de passer à la politique de privatisation ou à l'occasion de ces opérations de privatisation, ce qui était vraisemblablement l'avantage réel procuré par la nouvelle vague de nationalisation " 68( * )

Ce défaut de vision stratégique et d'implication de l'État actionnaire et tuteur a eu des conséquences graves dans le secteur des institutions financières spécialisées .

Au lieu de recentrer des établissements de place sur leur mission de service public mieux définie, l'Etat a fait entrer ses institutions spécialisées dans une concurrence qu'elles n'ont pas été capables d'affronter (SDR, CEPME, CFF).

En d'autres termes, l'Etat n'a pas su arbitrer le conflit d'intérêt entre, d'un côté, sa volonté de conserver aux IFS des objectifs de service public et, de l'autre, son obsession de la banalisation des réseaux.

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