2. Une gestion des ressources humaines qui a su accompagner les changements de l'entreprise

a) La réussite de la réforme des classifications

La loi du 2 juillet 1990 a rendu nécessaires des modifications fondamentales dans la gestion des ressources humaines de La Poste. Il y a notamment été procédé, à l'instar de France Télécom, à une importante réforme des classifications .

Engagée dès 1990, celle-ci a conduit à transformer une grille de classement indiciaire par grades, basée sur des critères de hiérarchie purement administratifs, au profit d'une grille de classement fonctionnelle, dont l'objectif était d'harmoniser la fonction exercée et le grade détenu par chaque agent, qu'il soit fonctionnaire ou contractuel.

Pour la mener à bien, il a été nécessaire de procéder, de 1993 à 1996, à une classification des fonctions à l'occasion de laquelle les agents ont été amenés à décrire leur propre poste de travail. A l'issue de cet exercice, chaque membre du personnel a reçu une proposition de reclassification , tendant à son intégration dans les nouveaux statuts, compte tenu du niveau de son ancien grade et de la nouvelle classification de sa fonction.

C'est ainsi que l'on est passé d'une grille de 111 grades couvrant l'équivalent des catégories A, B, C et D de la fonction publique, à une nouvelle grille de 11 grades et de 500 fonctions opérationnelles. Plus qu'un niveau de connaissances universitaires, ce sont donc la valorisation des connaissances professionnelles et l'aptitude à exercer une fonction qui sont désormais privilégiées.

Si l'on en juge par les résultats obtenus en quatre ans, l'opération de reclassification des personnels a été une réussite. Elle s'est déroulée sans heurts majeurs, contrairement à ce que l'on a pu constater lors du déroulement du même processus à France Télécom. En 1997, 95 % des agents étaient intégrés dans les nouveaux grades et bénéficiaient d'une amélioration de leur position indiciaire et, par conséquent, de leurs traitements.

La reclassification du personnel permet, dès aujourd'hui, à La Poste de gérer la carrière de ses agents dans une optique entrepreneuriale. Le nouveau système d'appréciation des résultats du personnel, se fonde sur les fonctions exercées et sur l'aptitude des agents à atteindre les objectifs fixés par leur hiérarchie. Peu le savent dans l'opinion mais, désormais, les chefs d'établissement (anciennement dénommés " receveurs ") sont classés, pour leur avancement, en fonction du chiffre d'affaires et des résultats qu'ils obtiennent, et non plus, comme par le passé, au seul vu de la position occupée par leur bureau dans l'organigramme.

Ceci est révélateur du passage d'une culture professionnelle marquée par une certaine inertie administrative à un monde où commence à souffler l'esprit d'entreprise.

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