c) L'exemple de la transgénèse végétale

L'exemple suivant de la fabrication d'une plante transgénique , tiré d'une documentation élaborée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), permet d'illustrer la méthodologie employée.

COMMENT OBTIENT-ON UNE PLANTE TRANSGÉNIQUE ?

Repérage d'un caractère intéressant dans un autre organisme vivant (plante, champignon, bactérie) et identification de la protéine responsable de ce caractère.

Exemple : une protéine toxique pour un insecte ravageur de culture.

Identification et isolement du gène codant pour cette protéine, appelé " gène d'intérêt ", grâce aux enzymes de restriction permettant de " découper " la partie intéressante d'ADN.

Réalisation d'une " construction génique " contenant le gène d'intérêt et les séquences d'ADN (promoteur, terminateur) indispensables à son fonctionnement dans le génome de la cellule végétale. Cette construction peut contenir un gène marqueur permettant de repérer la construction génique.

Multiplication de cette construction . La construction génique est intégrée dans un " plasmide " bactérien, qui est une mini-boucle d'ADN. Le plasmide est multiplié, donc la construction génique aussi.

Introduction de la construction génique dans le génome d'une plante à laquelle on veut conférer le caractère désiré (dans l'exemple, une toxicité à un insecte ravageur, donc une auto-protection de la plante contre cet insecte).

Pour ce transfert deux méthodes sont principalement utilisées : le transfert par une bactérie du sol (Agrobacterium tumefaciens), le transfert par " bombardement " de la cellule végétale par des micro-billes de tungstène enrobées de la construction génique.

Sélection des cellules végétales exprimant le gène ajouté . C'est notamment à ce stade que sert le gène " marqueur ", qui permet de différencier les cellules où la construction génique est présente des autres cellules.

Régénération de plantes entières à partir des cellules sélectionnées. Ces plantes expriment le gène d'intérêt transféré et donc, dans l'exemple ci-dessus, produisent la protéine fatale aux insectes ravageurs. Elles peuvent alors être testées, en serre puis en champ.

D'après la note précitée du site Internet de l'INRA : http : //www. jouy.inra.fr/actualités/dossiers/ogm.html.

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