C. LES PISTES DE RÉFLEXION DE VOTRE RAPPORTEUR

Le présent rapport n'a pas vocation à proposer des solutions applicables immédiatement. Dans la mesure où la diminution du volume d'activité de l'ONAC se traduira par une réduction de ses effectifs et, peut-être, une réforme de son organisation, la réflexion sur l'avenir à moyen terme de l'ONAC doit être engagée avec toutes les personnes intéressées, à savoir le secrétariat d'Etat, le ministère de la défense, le conseil d'administration de l'ONAC et le personnel de l'Office.

Toutefois, votre rapporteur souhaite suggérer certaines pistes de réflexion.

Il tient à souligner que cette réflexion n'a pas pour but de supprimer l'Office national des anciens combattants, qui gardera sa légitimité tant qu'il y aura des ressortissants. Au contraire, il s'agit d'adapter ses structures afin qu'il puisse faire face avec le plus d'efficacité possible à un volume d'activité certes réduit, mais toujours réel.

A moyen terme, l'ONAC accomplira essentiellement trois missions : la politique de la mémoire, l'action sociale en faveur des ressortissants et la représentation de l'Etat dans les cérémonies et auprès des associations d'anciens combattants.

A cet égard, l'intégration du secrétariat d'Etat aux anciens combattants au sein du ministère de la défense constitue une chance pour l'Office national des anciens combattants. En effet, certains services extérieurs du ministère de la défense exercent des actions similaires. Une collaboration des services pourrait donc être envisagée, même si les modalités pratiques doivent être précisées et qu'elles devront ensuite être validées par les associations d'anciens combattants et le conseil d'administration de l'ONAC.

C'est notamment le cas en matière d'action sociale. Il est d'ailleurs significatif que dès le 28 mars 1996, soit bien avant le lancement de la réforme du secrétariat d'Etat aux anciens combattants, une convention avait été signée entre l'ONAC et le ministère de la défense qui prévoyait une coopération des deux réseaux sociaux en matière d'aide individuelle et de suivi social . Le rapprochement entre les directions locales d'action sociale du ministère de la défense d'une part et les services départementaux de l'ONAC d'autre part pourrait être renforcé, selon des modalités encore à définir .

Par ailleurs, votre rapporteur tient à rappeler l'existence de délégués militaires départementaux. Afin de garantir aux ressortissants de l'ONAC un service de proximité, un partenariat entre les services départementaux de l'ONAC et lesdits délégués militaires pourrait être défini.

En matière de politique de la mémoire, la création à terme de 100 " emplois-mémoire " dans les services départementaux de l'Office devrait contribuer à relancer cette activité . Toutefois, leurs contrats s'achèveront en 2004. Se posera alors la question des intervenants en matière de mémoire .

Certes, on peut imaginer une reconduction de ces contrats, voire même la titularisation des " emplois-mémoire ". Mais dans la mesure où les effectifs devraient diminuer et où l'action sociale menée jusqu'à présent par l'ONAC pourrait être partagée avec les directions locales d'action sociale et les délégués militaires départementaux du ministère de la défense, la plupart des services de proximité de l'ONAC risquent de constituer des coquilles vides, composées uniquement du directeur et de l'" emploi-mémoire " .

Or, la tâche des chefs des services départementaux est également amenée à évoluer . En l'absence de personnel à gérer, leurs missions risquent de se limiter à celle de représentation de l'Etat. On pourrait donc envisager que la politique de la mémoire soit reprise par les directeurs. A cet égard, votre rapporteur s'interroge sur l'opportunité de les rattacher aux préfets de département.

En tout état de cause, les activités de l'ONAC en matière de politique de la mémoire feront peut-être l'objet de modifications suite au regroupement de la délégation à la mémoire et à l'information historique du secrétariat d'Etat aux anciens combattants avec le service du patrimoine du ministère de la défense au sein d'une direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) reprenant l'ensemble des activités de ces structures.

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